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CHAMMAL : Task force Wagram, 8 mandats s’illustrent dans la lutte contre Daech

Mise à jour  : 03/05/2019

La cérémonie de dissolution de la Task Force (TF) Wagram, présidée par le général de brigade aérienne Vigilant, Senior National Representative (SNR) français au sein de la Coalition, s’est déroulée le 29 avril 2019 sur la base aérienne d’Al Assad en Irak.
Elle est l’occasion de retracer l’engagement des artilleurs français et de souligner leur action en appui des troupes engagées au sol contre Daech, aux côtés des artilleries américaines et irakiennes, depuis septembre 2016.

Le 23 mars 2019, l’annonce de la fin des combats dans la moyenne vallée de l’Euphrate a marqué une étape importante dans la mobilisation contre Daech, après plus de quatre années d’engagement. Sans signifier la fin de la lutte contre cette organisation terroriste qui cherche à se reconstruire dans la semi-clandestinité, elle marque la fin de de l’action des artilleurs français de la TF Wagram, engagés au sein de l’opération Chammal.

Le groupement tactique d’artillerie français, engagé au sein de la Coalition internationale Operation inherent resolve (OIR), était déployé sous le nom de Task Force Wagram depuis septembre 2016. Dotée du système d’artillerie CAESAR, la TF Wagram a appuyé les troupes engagées au sol contre Daech, aux côté des artilleries américaines et iraquiennes, contribuant à réduire la capacité militaire de l’organisation terroriste.

Dès son arrivée au Levant, la TF Wagram a soutenu les forces de sécurité irakiennes en participant aux opérations menées par la Coalition pour la reconquête des territoires irakiens. Elle s’est notamment illustrée lors des batailles de Mossoul, Tal Afar, Al Qaim ou encore Rawa, avec l’engagement de quatre canons CAESAR.

Début 2018, les artilleurs français étaient engagés en appui des forces démocratiques syriennes, à partir du territoire irakien, tenant un rôle décisif dans les batailles d’Hajin puis de Baghouz, derniers bastions de l’organisation terroriste.

Intégrés au sein de la strike cell (cellule de coordination des tirs d’artillerie et des frappes aériennes) de la Coalition, les artilleurs ont été employés par la Coalition dans le respect des règles d’engagement françaises, sous l’autorité d’une chaîne de contrôle nationale.

En deux ans et demi, les 1 100 artilleurs engagés au sein de la TF Wagram ont mené plus de 2 500 missions de feux. Ce déploiement des CAESAR, significatif par sa durée et son autonomie, a consolidé la doctrine d’emploi de l’artillerie française en opération, validant l’utilisation des premiers « obus Bonus ».

La TF Wagram a ainsi démontré au cours des huit mandats la souplesse d’emploi singulière et la précision des canons CAESAR, par l’utilisation de tirs de neutralisation, d’harcèlement, d’éclairement ou encore la création de rideaux fumigènes. L’utilisation de l’ensemble des possibilités offertes par les canons français a démontré une capacité opérationnelle de haut niveau et s’est inscrite dans l’engagement complet de la Coalition à lutter contre l’emprise territoriale de Daech.

L’effort de la Coalition se poursuit aujourd’hui pour empêcher toute résurgence de Daech, notamment par l’intermédiaire des opérations aériennes au sein du pilier « appui » de la Coalition : les aéronefs français continuent de remplir des missions de surveillance et de renseignement en Irak et en Syrie tout en étant en mesure de procéder à des frappes. Elle contribue également à la montée en puissance des forces de sécurité irakiennes au sein du pilier « formation ».

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense