Opérations
Dernière ligne droite pour les stagiaires de l’Iraqi Counter Terrorism Service qui ont entamé, depuis le 6 mai, un exercice de synthèse clôturant leur formation sur le camp de Besmayah. Encadrée par les instructeurs de la Task Force Narvik, cette manœuvre est basée sur un scénario mettant en pratique les différentes spécialités apprises depuis le début de la formation.
Un exercice grandeur nature a été joué pour évaluer près de 500 stagiaires irakiens. « Nous faisons manœuvrer nos stagiaires par groupe d'une centaine de soldats, l’équivalent d’une compagnie, sur un parcours de combat interarmes. La séquence, sous forme d’ateliers, dure 4 jours et 4 nuits, et permet de tester leurs connaissances, le travail en équipe et leurs réactions sur des incidents de différentes natures. L’objectif est de travailler l’interaction entre les différentes spécialités apprises pendant la phase théorique », détaille le lieutenant David, en charge du détachement d’instruction infanterie de la Task Force Narvik.
Pendant les 8 semaines précédentes, les instructeurs français, en étroite collaboration avec les autres membres de la Coalition, ont formé les stagiaires dans différents domaines de spécialités. Un catalogue de formation diversifié où les stagiaires irakiens ont appris à utiliser les armes lourdes, maîtriser le tir de précision et l’infiltration, neutraliser un engin explosif embarqué, mais aussi prendre en charge un blessé au combat. « Le camp de Besmayah nous offre la possibilité de combiner ces différentes spécialités et de réaliser des tirs réels. C’est pour nos stagiaires l'occasion de mettre en pratique leurs 8 semaines de cours et de se donner à 200% pour décrocher leur diplôme puis intégrer un des bataillons de l’ICTS », explique le lieutenant David.
Depuis plus de trois ans, la Task Force Narvik contribue à la formation des soldats de l’ICTS, dont l’académie se situe près de Bagdad. Elle fait partie du « pilier formation » de l’opération Chammal, qui rassemble une centaine de militaires français et vise à améliorer les capacités et les savoir-faire tactiques des troupes irakiennes.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
