CHAMMAL : Rencontre avec le chargé de prévention de la Base aérienne projetée au Levant

Engagé en février 1989 dans l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en tant que sous-officier Mécanicien spécialisé dans l’environnement aéronautique, l’ADC Nicolas a connu une carrière riche : « L’armée m’a donné l’opportunité d’exercer de nombreux métiers dans des environnements variés, que ce soit dans le sud de la France sur la Base aérienne (BA) 125 d’Istres, en outre-mer en Martinique, en passant par la BA 116 de Luxeuil. »

 Actuellement affecté à l’escadron de défense sol-air 12.950 « Tursan » de la BA 118 de Mont-de-Marsan, il officie désormais à la cellule « qualité - maîtrise des risques ».

 « Je suis spécialisé dans la prévention, la protection incendie, ainsi que la prévention des risques d’atteinte à l’environnement. Je suis aussi chargé des actions visant à limiter les risques professionnels pesant sur la santé du personnel ou sur l’environnement » précise-t-il.

Fort de ses compétences, cet aviateur est déployé en tant que CPRPO pour sa première OPEX. « J’ai eu la chance de partir aux quatre coins du monde avec l’armée (Nicaragua, Antilles, Djibouti, Maroc, Écosse), mais jamais dans le cadre d’une OPEX. Je voulais vivre cette expérience et apporter mes compétences sur un théâtre d’opérations. »

Placé sous l’autorité du commandant de la BAP (COMBAP), il exerce des activités d’animation, de conseil et de surveillance. En lien avec les unités de la base, l’ADC Nicolas évalue les axes d’amélioration de la sécurité du personnel ou de l’environnement. « Je ne contrôle pas, je conseille et propose un plan d’action au COMBAP » ajoute-t-il.  

Parmi ses attributions, il est également le garant de la qualité de l’eau en tant que  Pilote processus eau  (PPE) de la BAP. Il nous explique : « La fonction de PPE est une attribution propre aux opérations extérieures, très enrichissante mais aussi très complexe. Avant mon départ en OPEX, j’ai suivi un stage sur l’Eau de consommation humaine (EDCH) à l’hôpital du Val-de-Grâce. Nous devons pouvoir garantir une eau saine, à partir d’une ressource provenant de forage ou du réseau local. S’adapter est le maître mot ! »

Dans le contexte de le crise sanitaire liée à la COVID-19, en tant que CPRPO, l’ADC Nicolas s’assure au quotidien que l’ensemble du personnel puisse évoluer en toute sécurité. Il explique : « la BAP doit s’adapter en permanence à la situation en métropole et aux directives locales. La mise en place d’un SAS pour le personnel arrivant sur place a permis d’avoir un dispositif robuste. Le personnel de la BAP est conscient des enjeux et respecte les mêmes règles sanitaires mises en place. Cet ensemble permet de réussir les missions qui nous sont confiées. »

« Être déployé ici, en opération extérieure, me permet d’être dans l’action, de mettre à profit mes compétences et de contribuer à ce que l’opération CHAMMAL soit un succès. » conclut-il.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.