Quatre Rafale biplaces ainsi qu’un Atlantique 2 ont rallié la semaine dernière la base aérienne projetée au Levant pour relever les quatre Rafale monoplaces et l’Atlantique 2 déployés depuis le mois de juin 2019.
La relève : une véritable opération tactique
Début août, deux Rafale biplaces ont décollé de France pour rejoindre la base aérienne projetée au Levant. Les deux Rafale ont effectué un vol de quatre heures sans escale, ponctué par deux ravitaillements en vol. Deux autres Rafale biplaces ont effectué le même trajet quelques jours plus tard pour porter à quatre le nombre de chasseurs biplaces sur site, terminant ainsi la phase de relève.
Au même moment, un Atlantique 2 a décollé depuis la métropole pour un vol de sept heures afin d’effectuer la relève de l’appareil en place depuis un mois sur la base aérienne projetée, transportant également une vingtaine de personnels sur le point de relever leurs camarades au sein du détachement de la Marine Nationale, intégré au sein de la base aérienne projetée.
Assurer la continuité opérationnelle des avions pendant la relève : un défi constant
Cette phase de relève est un moment clé de l’activité opérationnelle car « relève » n’est pas synonyme de « relâche », bien au contraire. Les mécaniciens des deux détachements ont redoublé d’effort pour que les aéronefs soient opérationnels le plus rapidement possible.
« Dès l’arrivée des Rafale, les armuriers commencent le transfert de l’armement et des équipements d’un avion à l’autre, cette phase complexe prend environ une journée et demie de travail », détaille le chef du soutien technique Rafale.
Pour l’Atlantique 2, trois jours ont été nécessaires pour effectuer ce changement de configuration par six mécaniciens de la Marine Nationale, car ils doivent également préparer l’avion relevé pour son vol de retour vers la métropole.
Cette mise en configuration « guerre » des Rafale et de l’Atlantique 2 revêt une importance opérationnelle primordiale. Elle assure la continuité des capacités d’alerte. En cas de besoin, des avions sont toujours équipés et prêts à décoller pour être engagés au profit de l’opération Chammal.
Engagés depuis le 8 juin 2019, les quatre Rafale C relevés ont effectué plus de 100 sorties, environ 500 heures de vol, plus de 250 ravitaillements en vol et réalisé 4 frappes.
L’Atlantique 2 effectue en moyenne, sur une période d’un mois, une centaine d’heures de vol en une quinzaine de sorties.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense