CHAMMAL : Relève d’une équipe cynophile spécialiste sur la Base Aérienne Projetée au Levant

Veiller à une bonne adaptation de l’animal

Le caporal-chef doit veiller à la bonne adaptation de son animal et à son intégration au sein du dispositif de protection lors de ses premiers jours sur le théâtre. Tout au long de son mandat, il sera entièrement responsable de son co-équipier canin.

« Dès le lendemain de notre arrivée, nous étions opérationnels avec Lhunter » précise le Caporal-chef Anthony. « Il est essentiel que la relève et le passage de consignes soient faits rapidement afin d’assurer la continuité de la mission de protection des aéronefs, du personnel et des installations ».

Tout est mis en œuvre pour que Lhunter puisse assurer sa mission dans les meilleures conditions : « Les conditions de vie des chiens sont les mêmes qu’en métropole : ils disposent chacun d’un espace de 12 m² validé par un vétérinaire et nettoyé tous les jours. Nous avons également un espace de détente et de travail car le jeu et l’entraînement sont complémentaires. Enfin, la nourriture des chiens vient de métropole et nous disposons du nécessaire de premiers soins et de médicaments. »

Le chien : un co-équipier de confiance pour chaque maître-chien

Le téléphone sonne, le binôme doit se rendre rapidement à l’entrée du site pour une fouille de véhicules. Le « check » véhicule suit un déroulé très précis, ne laissant pas de place à l’improvisation. Tandis que les personnels du Détachement de Protection contrôlent les passagers, Lhunter et son maître s’occupent de la fouille du véhicule.

Compte tenu de la chaleur qui peut dépasser les 40°C, le chien porte des chaussons pour protéger ses coussinets. Le Caporal-chef Anthony oriente l’animal dans sa recherche d’explosif et l’encourage sans relâche. Le malinois, doté d’un flair ultra développé, passe au crible le moindre recoin pour déceler toute odeur suspecte.

Après quelques minutes de fouille, rien à signaler. Le véhicule et ses passagers sont autorisés à rentrer sur la base.

Si le chien avait décelé quelque chose, une deuxième équipe serait intervenue pour effectuer une « levée de doute » pour confirmer le contrôle effectué par la précédente équipe. Ensuite, les démineurs seraient immédiatement intervenus.

« Nos chiens sont joueurs et curieux car ils doivent considérer le travail de fouille comme un jeu, affirme le Caporal-chef Anthony. Nous avons des chiens d’excellent niveau, parfaitement sélectionnés et entraînés. C’est un travail exigeant mais ici comme en métropole, nos chiens sont choyés afin qu’ils soient en condition opérationnelle tout au long des quatre mois de présence ».

Déployés depuis le début de l’opération Chammal sur la Base Aérienne Projetée au Levant, les équipes cynophiles spécialistes d’aide à la recherche et à la détection d’explosifs sont un maillon essentiel de la chaîne de protection de la base. Ce binôme inséparable est rattaché à un escadron de protection en métropole, une unité chargée de la protection d’une base aérienne. Le chien est pour chaque maître-chien un co-équipier fiable, rapide et polyvalent.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.