Les opérations aériennes sollicitent un large panel d’aéronefs. Ainsi, début mars, la base aérienne aux Émirats arabes unis a accueilli pour quelques jours un dispositif de deux appareils : un Boeing C-135 et un chasseur Rafale. Le C-135 avait pour mission de ravitailler en vol le Rafale afin de lui permettre de gagner la base aérienne 104 sur laquelle il va séjourner pour quelques mois afin de relever un autre Rafale.
Le principal motif de cette relève est « tout simplement la gestion du potentiel technique » selon l’adjudant-chef Stéphane, chef de piste de l’escadron de chasse de la base aérienne. En effet, ces chasseurs monoplaces sont régulièrement sollicités dans le cadre de l’opération Chammal. C’est pourquoi ils requièrent un suivi attentif de leur état et une maintenance quotidienne. L’objectif premier de la mission des aviateurs engagés sur la base aérienne est de garantir un taux de disponibilité opérationnelle optimal des Rafale.
Ce Rafale arrive ainsi en relève d’un appareil mobilisé depuis le mois de février 2017 et atteignant le seuil de fin de potentiel, et qui doit donc retourner en France pour une série d’entretiens. Après une courte préparation au vol retour, l’appareil et le ravitailleur stratégique ont décollé de la base aérienne fin mars pour regagner la métropole.
Avec une réactivité inhérente aux besoins opérationnels du théâtre, les forces françaises prépositionnées aux Émirats arabes unis garantissent, au rythme des missions, un déploiement des Rafale sans interruption depuis le premier vol de reconnaissance de l’opération Chammal au-dessus de l’Irak, le 15 septembre 2014.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense