Depuis plus d’un mois, les Forces de sécurité irakiennes et la Coalition ont concentré leurs forces vers l’ouest de l’Irak, non loin de la frontière irako-syrienne. Les différentes composantes de la Task Force (TF) Wagram, désormais sous commandement tactique des Marines américains de la TF Lion, se sont successivement redéployés pour être en mesure d’appuyer les Forces de sécurité irakiennes dans la bataille d’Al-Qaim.
Cette manœuvre a commencé le dimanche 15 octobre 2017 avec le départ d’Erbil du poste de commandement de la TF Wagram vers la base de Al-Assad Air base, rapidement rejoint par les 4 canons Caesar du détachement. Située à 150 kilomètres d’Al-Qaïm, Al-Assad Air base est un lieu stratégique pour la reconquête de l’ouest irakien. Dans le même temps un détachement de liaison de la TF Wagram rejoignait Bagdad, pour y assurer une mission de contrôle des feux au sein de l’état-major de la Coalition en charge de la validation des demandes de tirs.
Début novembre, les canons Caesar de la TF Wagram étaient prêts à appuyer les Forces de sécurité irakiennes dans la bataille pour la reprise d’Al Qaïm. Cette ré-articulation a représenté un réel défi logistique pour la TF, au vu de la situation sécuritaire du pays, de la distance parcourue, et de conditions météorologiques particulièrement difficiles.
Cette capacité de redéploiement rapide illustre la volonté d’accompagner les soldats irakiens dans leur dynamique contre Daech. Intégrée dans la manœuvre de la Coalition, la mobilité de Wagram a permis aux combattants irakiens de continuer de bénéficier d’appuis variés afin de maintenir une pression constante sur l’ennemi.
Depuis ce redéploiement, ce sont plus de 30 missions d’appui-feux qui ont été conduites de jour comme de nuit par les artilleurs français pour appuyer les Forces de sécurité irakiennes lors de la bataille d’Al-Qaim, en étroite coordination et en totale complémentarité avec l’artillerie américaine de la TF Lion.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense