Le 11 février, sous l’œil attentif des formateurs français, les instructeurs irakiens de la compagnie commando de la 22e brigade irakienne ont pris en main le village de combat construit par la Task Force Monsabert au profit de l’instruction des forces armées irakiennes.
Ce 11 février, sous un froid hivernal, les formateurs français de la Task Force (TF) Monsabert se sont déplacés jusqu’au village de combat pour superviser la formation des soldats de la compagnie commando de la 22e brigade irakienne par leurs propres instructeurs. Ce stage d’une semaine avait pour objectif de s’assurer que les savoirs transmis aux instructeurs irakiens par la TF Monsabert, il y a quelques semaines, avaient bien été acquis et que les instructeurs irakiens pouvaient désormais être totalement autonomes.
Le village de combat, construit par le détachement du génie de la TF Monsabert, a accueilli une quarantaine de commandos irakiens qui devaient reconnaître puis s’emparer des différents bâtiments sous les ordres de leurs officiers instructeurs qui supervisaient la progression des groupes de combat. Les formateurs irakiens ont veillé à ce que leurs hommes identifient chaque menace au fur et à mesure de leur progression. Ainsi, la présence d’un engin explosif improvisé ou d’un tireur isolé a été rapidement décelée. Les groupes de combat ont dû adopter les bons réflexes du combattant pour neutraliser les menaces et garantir l’intégrité de chacun. Les instructeurs irakiens n’ont pas hésité à corriger mais également à relever les bonnes réactions de leurs hommes, tout en bénéficiant des conseils des formateurs français présents à leurs côtés.
Cette instruction, dispensée par les moniteurs irakiens, a permis de former leurs soldats au combat en milieu urbain. Un savoir-faire primordial dans la lutte contre Daech dont les foyers de résurgence se concentrent essentiellement dans cet environnement particulier. Les conseils apportés par les formateurs français aux instructeurs irakiens leur ont apporté la plus-value nécessaire afin de parfaire leur entraînement opérationnel et d’améliorer leur préparation au combat contre les groupes terroristes.
Très satisfaits par l’infrastructure mise à leur disposition et par les compétences transmises par les militaires français, les officiers supérieurs irakiens, venus superviser le stage, se sont déjà projetés vers d’autres instructions similaires sur ce même lieu pour améliorer l’aptitude opérationnelle de l’ensemble de leurs forces.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense