Les sergent-chef Thomas et Kévin sont les deux prévisionnistes météorologiques de la base aérienne projetée au Levant. Chaque jour, ces deux aviateurs ont pour mission de prévoir le temps qu’il fera dans les prochaines heures et les prochains jours, pour assister à la planification des opérations.
« Notre rôle est de prévoir les phénomènes météorologiques pour les sorties des Rafale, Atlantique 2 et autres avions présents sur la plateforme, explique le sergent-chef Thomas. Notre spectre d’intervention s’étend du décollage/atterrissage jusqu’aux conditions météorologiques sur la zone d’opération des aéronefs. Nous apportons les éléments nécessaires à la décision pour la réalisation des missions ».
Située au milieu du désert, sur un plateau élevé, la base aérienne est soumise à des températures élevées en journée et très basses la nuit. De plus, la piste est particulièrement exposée au vent. « En opération extérieure, nous gagnons en expérience, souligne le sous-officier Thomas. Ici, les conditions météorologiques sont quasiment identiques à celles de la France, mais nous sommes constamment obligés de nous adapter au terrain et aux phénomènes météos liés au désert ».
Les météorologistes sont également chargés de protéger les militaires de la force déployée sur la BAP. « En cas de fortes rafales de vent ou d’orage, nous prévenons l’ensemble des militaires du site, afin qu’ils prennent leurs dispositions », explique Thomas. La météo peut avoir des conséquences sur le travail de certains spécialistes de la base.
Pour arriver à des bilans météorologiques fiables, ils disposent de leur propre station météo et se basent sur l’exploitation de données satellitaires et des données brutes reçues de Météo-France. « Nous travaillons pour avoir une idée globale de la situation sur plusieurs jours et prévoir les phénomènes météo, détaille le sergent-chef Kévin. Nous savons analyser, interpréter ces phénomènes pour en sortir une prévision pour la base aérienne, ainsi que pour les lieux des missions. »
Les deux aviateurs sont assistés au quotidien par deux techniciens des systèmes d’information et de communication aéronautiques, en charge de la maintenance des systèmes et des capteurs météos.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense