Le 21 novembre marquait la fin du stage contre-IED, ou lutte anti-engins explosifs improvisés, dispensé par le personnel français de l’élément opérationnel de déminage (EOD) déployé au sein de la Task Force Monsabert au profit des soldats de la 6e division irakienne. À cette occasion, ces spécialistes du déminage et de la destruction de munitions ont présenté le robot français de lutte contre-IED : le PackBot.
La France s’équipe progressivement avec ce type de matériel qui limite l’exposition des démineurs aux risques encourus. L’utilisation d’un robot réduit considérablement le coût en vies humaines causé par ce type d’attaques auxquelles les forces françaises sont régulièrement exposées sur les théâtres d’opérations extérieures. L’avantage technologique apporté par ce matériel nécessite néanmoins la connaissance technique et le savoir-faire du personnel des EOD pour éliminer efficacement la menace repérée et rend donc indissociable le robot de l’humain.
Ce robot télécommandé d’environ 20 kilos permet de repérer et de désamorcer les engins explosifs improvisés. Equipé d’une caméra permettant au pilote de manœuvrer ce matériel à distance, il est capable de se protéger d’un éventuel déclenchement de l’explosif. Armé d’un bras mécanique, il peut soulever des objets encombrants et désamorcer l’explosif repéré. Ses quatre chenilles, dont deux pivotant sur un axe, lui garantissent une mobilité et une stabilité qui facilitent le franchissement de tout obstacle sur le terrain.
L’ensemble du stage dispensé par le personnel de l’EOD de la Task Force Monsabert a permis aux spécialistes des forces armées irakiennes de perfectionner leur approche dans la lutte contre les engins explosifs improvisés. Le partenariat avec la 6e division irakienne, fondé sur un partage de connaissances par le biais d’instructions et de conseils, contribue directement à la lutte anti-terroriste en Irak.
Les robots spécialistes du déminage ont été mis en place dès le début des années 2000, suite aux guerres d’Afghanistan et d’Irak. Ils accompagnent régulièrement les soldats sur le terrain en opération extérieure afin de lutter efficacement contre les attaques d’Improvised Explosive Device (IED).
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense