Depuis le mois d’août, le système de défense sol-air de nouvelle génération MAMBA est déployé sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant. C’est une première pour ce système d’armes habituellement employé en métropole, dans le cadre de la protection des bases aériennes et également lors des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA).
Depuis le mois d’août, le système de défense sol-air de nouvelle génération MAMBA est déployé sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant. C’est une première pour ce système d’armes habituellement employé en métropole, dans le cadre de la protection des bases aériennes et également lors des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA).
Objectif de ce déploiement au Levant : consolider le partenariat avec la Jordanie, déployer le système au Proche-Orient dans des conditions opérationnelles réalistes et enfin, s’entraîner avec les armées de l’air partenaires, au cours d’exercices conjoints de défense anti-aérienne d’une emprise.
Le dispositif comprend cinq modules : le Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD3D), la conduite de tir composée d’un Module d’engagement (ME), un Module radar et IFF[1] (MRI), un Module de génération d’énergie (MGE), et un Module de lancement terrestre (MLT). Caractérisé par sa grande mobilité, ce système d’armes est doté d’une puissance de tir permettant d’engager jusqu’à dix cibles simultanément dans un rayon de 60 kilomètres.
Les opérateurs du Détachement de défense sol-air (DET DSA) mettent en œuvre le système d’armes MAMBA dans des conditions climatiques extrêmes. Des exercices quotidiens sont réalisés tout au long du déploiement, que ce soit avec les Rafale de la BAP au Levant, des aéronefs du pays partenaire ou des Forces de la Coalition de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR) en retour de mission. Le but est d’éprouver les capacités d’interception et d’engagement du MAMBA, dans des scénarios complexes et de tester son interopérabilité avec les moyens alliés.
Pour le commandant François, chef du DET DSA, il y a quatre principaux enjeux de ce déploiement : s’exercer avec notre partenaire, éprouver la capacité du système d’armes à protéger une emprise où sont disposés des éléments français contre des attaques aériennes, tester la capacité de projection du MAMBA et confirmer son interopérabilité.
À travers ce déploiement, la France entretient sa relation bilatérale avec la Jordanie. Elle entend également illustrer sa volonté et sa capacité à protéger ses intérêts et ceux de ses partenaires au Proche et au Moyen-Orient. Ce déploiement démontre par ailleurs qu’elle est une puissance en mesure de déployer des systèmes d’armes modernes, intégrés et interopérables dans des délais contraints.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 78 pays et 5 organisations internationales. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents sur le théâtre, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire, il s’agit particulièrement de prévenir la résurgence de Daech aujourd’hui contraint à l’insurrection. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant, elle se concentre désormais sur l’accompagnement et le conseil au forces irakiennes pour qu’elles puissent assurer à terme, seules, la sécurité du pays afin que le gouvernement irakien et les organisations internationales puissent agir en faveur de la stabilité du pays. L’opération compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR et présents sur les déploiements aériens permanents, le dispositif est régulièrement complété par des moyens maritimes.
[1] Identification friend or foe. Il s’agit d’un système embarqué qui permet d’identifier un aéronef ami.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA