Le capitaine Sam, pompier de l’air, commande un détachement de onze aviateurs sur la base aérienne projetée au Levant.
Déployé en Jordanie pour sa deuxième opération extérieure, le capitaine Sam assure le commandement de l’escadron de sécurité incendie et sauvetage de la base aérienne projetée au Levant. « En France, nous nous entraînons toute l’année pour intervenir, détaille le capitaine. Ici, nous percevons la finalité de notre travail : l’appui aux opérations aériennes ».
Engagé dans l’Armée de l’air en 2008, le capitaine a suivi durant trois mois une formation militaire à Salon-de-Provence, avant de se spécialiser au centre de formation des techniciens de la sécurité de l’Armée de l’air à Cazaux. Depuis, il gravit progressivement les échelons et gagne en expérience. « A Lyon Mont-Verdun, j’ai appris les spécificités d’un ouvrage enterré puis j’ai basculé en état-major où j’ai pu suivre les évolutions du NRBC (Nucléaire, radiologique, biologique et chimique) » souligne l’officier. Actuellement affecté sur une base aérienne du sud-est de la France, il y commande depuis 2017 un détachement de 110 pompiers de l’air.
Sur la base aérienne projetée au Levant, les pompiers ont trois missions principales. « Nous sommes présents pour la protection aéronautique des aéronefs et des équipages, souligne l’officier. Nous sommes également responsables de la protection des infrastructures et du personnel de la base. Enfin, nous devons être prêts à réagir dans le domaine de la défense NRBC ». Avec un effectif de onze militaires sous son commandement, le capitaine Sam, est aussi qualifié pour être le commandant des opérations de secours en cas de crise. « En cas d’évènement grave, mon rôle serait de coordonner l’intervention des secours et de conseiller le commandant de base », insiste-t-il.
Les moyens humains sont dimensionnés selon les besoins de la plateforme. « Les moyens aéronautiques sur la plateforme déterminent le nombre de pompiers sur place », souligne l’officier. Avant chaque mouvement, les pompiers préparent leur prise de garde en vérifiant le bon fonctionnement du matériel. « Après le décollage, les pompiers restent systématiquement d’alerte pour assurer un retour en cas de panne » explique le capitaine.
Ponctuellement, les militaires français et jordaniens organisent des exercices pour favoriser les échanges et apprendre à se coordonner en situation d’urgence.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense