Trois mois après l’engagement des forces armées françaises décidé par le président de la République, les militaires engagés dans l’opération Chammalpoursuivent leurs missions d’appui aérien au-dessus du territoire irakien. Ces missions quotidiennes visent à apporter un appui aérien aux forces de sécurité irakiennes engagées dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Cette semaine encore, les avions de chasse français intégrés à la coalition ont participé à une opération d’envergure au Nord-Ouest de l’Irak visant à venir en aide aux populations réfugiées au Mont Sinjar, assiégé par les djihadistes de Daech.
Le 18 décembre, au cours d’une mission de reconnaissance armée au profit des forces de sécurité irakiennes, deux avions de chasse français sont intervenus dans la région du Mont Sinjar. Une trentaine de combattants de Daech prenait à partie des Peshmergas, combattants kurdes. « Equipés de jumelles à vision nocturne, nous avons constaté des tirs de balles traçantes ainsi qu’un groupe posant des engins explosifs improvisés, explique le pilote. En coordination avec les alliés présents dans la zone, la patrouille a neutralisé ces combattants de Daech grâce à deux frappes.
Deux jours plus tard, à la demande des forces de sécurité irakiennes prises à partie au sol par des combattants de Daech, deux avions de combat sont à nouveau intervenus dans la région de Baïji, dans le Nord de l’Irak. Les équipages ont tout de suite identifié les combattants de Daech faisant feu sur les forces de sécurité irakiennes. La patrouille a poursuivi sa surveillance et informé la chaîne de commandement en temps réel. Après accord du CAOC (Coordination Air Operation Center), un des deux appareils a fait feu sur un poste de combat terroriste afin de neutraliser la menace.
Arrivé le 23 décembre en Jordanie, le général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air a passé le réveillon de Noël en compagnie des hommes et des femmes engagés dans l’opération Chammal en Jordanie.
Le même jour, la frégate anti-aérienne Jean Bart a accosté dans le Golfe arabo-persique afin de procéder à une maintenance technique planifiée. Cette escale a pour objectif de régénérer le potentiel des moteurs de propulsion, de permettre la maintenance des systèmes d’armes et également de reconditionner le bâtiment et le personnel avant de reprendre la mer pour la quatrième phase de son intégration au sein de la Task Force 50.
Le 24 décembre, deux chasseurs appelés en renfort au-dessus de la ville de Kirkouk dans le nord de l’Irak, ont porté assistance aux Peshmergas pris à partie au sol par des combattants de Daesh. Après accord du CAOC (Coordination Air Operation Center), l’un des chasseurs a fait feu sur le bâtiment neutralisant ainsi les terroristes ce qui a mis fin à l’attaque.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif est structuré autour de neuf avions Rafale, six avions Mirage 2000D, un ravitailleur C-135 FR, un avion de patrouille maritime Atlantique 2et la frégate anti-aérienne Jean Bart, intégrée dans le groupe aéronaval américain constitué autour du porte-avions USS Carl Vinson.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense