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CHAMMAL : « Pistard » sur Rafale

Mise à jour  : 08/02/2019

Au quotidien, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant s’envolent pour des missions en Syrie. Avant chaque départ, les avions sont minutieusement contrôlés par les mécaniciens-avions, les « pistards ».

Il est 5h30 sur le tarmac de la base aérienne projetée au Levant. Et, comme avant chaque départ, le mécanicien avion, aussi appelé « pistard », effectue le tour de l’avion avec le pilote. Ensemble, ils s’assurent que l’avion est apte à voler d’un point de vue mécanique et que sa configuration (armement, emports…) est conforme aux besoins de la mission. Ils vérifient l’absence d’anomalie, notamment au niveau du fuselage, du radar, du train d’atterrissage, des moteurs ou encore de l’armement.

Le mécanicien-avion suit des procédures claires et éprouvées. Il annonce tous les points à vérifier : « Compas fixe. Radome. Perche : pas d’impact, pas obstruée, pas bouchée ». Cette visite, qui dure quelques minutes, permet de limiter le risque de panne et contribue grandement à améliorer la sécurité des vols. « Les avions déployés en Jordanie partent armés et ils peuvent être amenés à délivrer de l’armement », poursuit Vincent.

Pendant qu’ils réalisent le tour avion, le navigateur officier système d’armes (NOSA) contrôle la centrale inertielle de l’avion et l’état de l’armement.

Après la visite extérieure, le mécanicien assiste le pilote et le NOSA dans leur installation dans le cockpit. « Une fois qu’ils sont bien attachés à leur siège éjectable, je contrôle tous les paramètres du cockpit. » indique Vincent. Cet instant unique et privilégié reflète la relation de confiance entre le mécanicien et l’équipage. « Bon vol », lance le sergent avant la fermeture de la verrière. L’échelle est retirée. Le mécanicien ajuste son casque anti-bruit. Après autorisation de la tour de contrôle et du pistard, le pilote met l’avion en route. Le premier moteur est démarré, puis le second. « Je réalise un dernier tour sous l’avion, moteur tournant, pour confirmer l’absence de fuite, ajoute-il. Quand les moteurs démarrent, je surveille bien qu’il n’y ait pas de feu moteur.» Le mécanicien est à quelques mètres de l’avion, prêt à intervenir en cas de feu ou de problème. Le pilote teste ses commandes de vol, son pilote automatique et son système. Dernier regard, le départ est donné, l’avion roule pour rejoindre la piste d’envol.

Sous la poussée de ses réacteurs, le Rafale s’arrache de la piste pour une mission de plusieurs heures dans le ciel syrien, dans le cadre de l’opération Chammal.

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense