Dans le cadre de la formation de 12 futurs spécialistes d’appui aérien rapproché irakiens (Joint Terminal Attack Controller, ou JTAC), des équipages de Rafale de la base aérienne projetée en Jordanie ont réalisé, les 6 et 10 mars 2018, deux vols avec tirs réels sur un champ de tir en Iraq.
Directement engagées au sol dans les opérations de combat, les JTAC jouent un rôle essentiel pour permettre une parfaite intégration entre les manœuvres aériennes et terrestres menées au Levant. Assurant la coordination entre les aéronefs de combat, les drones et les troupes au sol, ils sont en mesure de guider les frappes des aéronefs en distinguant les positions amies et ennemies dans des combats où celles-ci sont souvent très proches.
Encadrés par des instructeurs de la Coalition, les stagiaires irakiens ont échangé par radio avec les équipages Rafale pour désigner et confirmer les objectifs sur le champ de tir.
« Description pour certifier les objectifs, acquisition des objectifs et demandes d’emploi de l’armement : les JTAC irakiens ont appliqué les messages standardisés OTAN que nous utilisons en opération lorsque nous frappons Daesh. Il n’y avait aucune différence avec les engagements réels que nous avons réalisé. Ils ont été très performants », raconte le commandant Guillaume, commandant d’escadrille du détachement.
La base aérienne projetée en Jordanie participe ainsi directement à l’amélioration des capacités et des savoir-faire de l’armée irakienne dans le domaine de l’appui aérien rapproché. L’utilisation de procédures OTAN permet de faciliter la compréhension et l’interopérabilité entre les militaires des deux nations alliées.
Cette action s’inscrit dans le cadre du pilier « formation» de l’opération Chammal. Réalisé au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes, il a pour objectif d’améliorer les capacités de commandement et les savoir-faire tactiques des troupes irakiennes.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense