Chammal : marins et aviateurs côte à côte sur la base aérienne projetée de Jordanie

Pour leur première opération extérieure, Julien et David effectuent un mandat de 4 mois sur la base aérienne projetée. Le premier est fusilier sur une base aérienne en métropole, engagé il y a deux ans et demi après l’obtention d’un baccalauréat scientifique. Le second est fusilier marin volontaire depuis 18 mois. En France, David œuvre notamment  à la protection de bases navales en effectuant des patrouilles nautiques.

Vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, le Détachement Protection réalise des patrouilles dynamiques et le filtrage de tous les personnels entrant et sortant de la base aérienne projetée. Julien et David évoluent au sein d’une section mixte Air/Marine et s’enrichissent de l’expérience de leurs collègues, de tout âge et de tout grade. L’évolution quotidienne en milieu interarmées est pour eux une opportunité d’acquisition de compétences supplémentaires. Le rapport privilégié avec les commandos parachutistes de l’air leurs permettent d’appréhender des techniques spécifiques, comme le check de véhicule ou un nouvel armement au cours de séances de tirs hebdomadaires.

« La cohésion est l’élément moteur qui permet de tenir le rythme » indique Julien. Mais c’est l’aspect sportif du métier, et le fait de servir le pays, qui le motivent au quotidien. Quant à David, cette mission au Levant a confirmé ses souhaits pour le futur : présenter sa candidature aux tests de sélection pour embrasser une carrière dans la marine nationale dans la spécialité des commandos marine.

Le premier plot mixte Rafale Air/Marine a été déclaré opérationnel en avril 2017 sur la base aérienne projetée au Levant. Depuis, les mandats mixtes se sont succédés et la capacité opérationnelle a été maintenue grâce à l’interopérabilité des militaires français.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.