Samedi 13 octobre, le détachement du Service des Essences des Armées (SEA) de la base aérienne projetée au Levant a réalisé une importante opération de maintenance : le changement d’un réservoir souple de 300 m3.
Manœuvre délicate et d’envergure, au cours de laquelle les militaires du SEA ont procédé par étapes pour changer ce réservoir endommagé par les rudes conditions climatiques du théâtre.
Dans un premier temps, le réservoir contenant le carburant destiné au ravitaillement des aéronefs a dû être asséché et vidé par ces spécialistes. Composée de huit personnes, l’équipe a dû plier ce réservoir quasiment vide pour le faire rentrer dans sa caisse d’expédition. Pendant cette phase de pliage, un camion-citerne a été mis en place afin de pomper les derniers litres de carburant restant au fond du réservoir. Les militaires se sont ensuite employés à plier et sangler ce réservoir de plus d’une tonne à vide. A l’aide d’un chariot élévateur de 2,5 tonnes, il a été placé dans une caisse et sera expédié en métropole au centre de soutien logistique pour être expertisé.
Un nouveau réservoir de 300 m3 a été mis en place et sera rempli la semaine prochaine. Un prélèvement du carburant sera effectué et un échantillon sera envoyé en France au centre d’expertise pétrolière interarmées de Marseille afin d’être analysé. Il s’agit d’un contrôle obligatoire lorsqu’un nouveau réservoir est mis en place.
« En attendant, nous disposons de quatre autres réservoirs pleins qui sont minutieusement contrôlés chaque jour et qui permettent de ravitailler quotidiennement les aéronefs stationnés ou en transit sur la base aérienne projetée au Levant », souligne l’adjudant Willy, chef du dépôt.
Ces hommes ne sont pas uniquement chargés de distribuer du carburant aux avions, une préparation en amont est également nécessaire : « à chaque livraison, nous prélevons des échantillons de carburéacteur directement dans les camions et nous les analysons. Le suivi qualité des produits réceptionnés, stockés et délivrés se fait en continu » indique l’adjudant.
Disposant d’une zone d’exploitation permettant le chargement et le déchargement du carburant, mais également d’une zone de maintenance et d’entretien des véhicules pétroliers, ces spécialistes sont disponibles 24 h/24 et veillent en permanence au ravitaillement les aéronefs partant pour des missions au-dessus du ciel syro-irakien pour lutter contre Daech.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense