Spécialisés dans la mise en œuvre des systèmes d’information et de communication, les soldats des transmissions ont pour devise « l’arme qui unit les armes ». Les transmetteurs ont pour mission d’installer, d’optimiser, de pérenniser et de protéger l’ensemble de leurs équipements et moyens de communications des contraintes liées au théâtre d’opération.
Chaque transmetteur possède un domaine de spécialité particulier qui exige de longues formations, pouvant aller jusqu’à 8 mois. Les transmetteurs présents au sein de la Task Force Wagram, déployée au nord de l’Irak pour appuyer les troupes irakiennes dans leur lutte contre Daech, se divisent en trois catégories : les « radio », les « satellitaires » et les « informaticiens ».
En Irak, le climat (chaleur, vent, sable) met les transmissions à rude épreuve, c’est pourquoi hebdomadairement, les transmetteurs entretiennent leur matériel, de la vérification et l’entretien des câblages et connectiques aux tests des différentes stations de secours. S’il arrive un problème sur les systèmes d’information et de communication, c’est l’ensemble de la chaîne de commandement artillerie qui se trouve handicapée. En effet, les transmissions permettent notamment le fonctionnement du système ATLAS (Automatisation des Tirs et Liaisons de l’Artillerie Sol/sol), grâce auquel le commandement donne l’ordre aux canons Caesar de délivrer les feux en appui des soldats irakiens au sol.
Les transmissions permettent également au commandement des troupes déployées de garder les liaisons entre elles et avec la métropole. Au sein de l’opération Chammal, les transmetteurs déployés en Irak sont également indispensables pour garder le contact avec les membres de la Coalition dans laquelle les détachements français sont pleinement intégrés.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense