Fin avril, les sapeurs de la Task Force Monsabert ont encadré une sensibilisation sur les procédures de fouille opérationnelle, en conduisant une formation Offensive Basic Search au profit de militaires de la 6e division irakienne.
Si dans la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI), les spécialistes en explosifs (EOD pour Explosive Ordnance Disposal) constituent le principal acteur du volet défensif, la fouille opérationnelle s’inscrit quant à elle dans le volet offensif de cette lutte. Elle se décline en trois niveaux de compétence dans le domaine de la fouille opérationnelle (élémentaire, complémentaire et spécialisée) qui visent à s’attaquer directement au réseau permettant la constitution d’un engin explosif improvisé. Il s’agit ainsi de priver l’ennemi de ses ressources en fouillant le terrain à la recherche d’informations sur ses moyens matériels (composants, argent, moyens de transport) et humains (sponsor financier, coordonnateur, personne capable d’assembler les explosifs).
Ainsi cette formation avait un triple objectif : sensibiliser les Irakiens au recueil de renseignements, d’indices, de preuves, afin de pouvoir exploiter l’ensemble des ressources découvertes lors d’une opération de fouille, mais aussi identifier des instructeurs irakiens potentiels pouvant s’inscrire dans le processus de « Train The Trainers », et enfin harmoniser et diffuser les procédures utilisées par les forces françaises et alliées dans ce domaine.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense