Chammal : les missiles SCALP frappent Daesh à Raqqah

Cette mission de frappes planifiées dans la profondeur a ainsi permis la destruction d’une installation de production et de stockage d’armes, notamment chimiques. Décidées par le commandement de la force interarmées (CJTF, Combined Joint Task Force) situé au Koweït, préparées et conduites par le centre des opérations aériennes de la coalition (CAOC, combined air operations center) situé à Al Udeïd au Qatar, ces missions s’inscrivent dans la stratégie d’affaiblissement de Daech en détruisant systématiquement ses moyens militaires et logistiques. Celle du 29 novembre marque la poursuite  de l’effort de la coalition sur la ville de Raqqah, bastion de Daech en Syrie, qui a commencé il y a un an, en réponse aux attaques terroristes à Paris.

Les raids Scalp font l’objet d’une planification précise et détaillée, afin d’optimiser les effets de cette arme aux spécificités uniques, sur des objectifs de haute valeur pour le groupe terroriste. A l’effet de surprise offert par l’arme, s’ajoute celui de la maîtrise des coups portés, limitant les dommages collatéraux, optimisant les effets contre Daech. En choisissant précisément les points d’impact, après une phase de renseignement, ce type de frappe permet de détruire tous les endroits utilisés par le groupe terroriste quasi simultanément.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’Opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 4 000 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier «  appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.

A ce jour, le dispositif complet de l’opération Chammal est structuré autour de trente-six Rafale (douze de l’armée de l’Air et vingt-quatre de la Marine nationale), d’un détachement d’artillerie CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des bâtiments du groupe aéronaval, de deux avions E-2C Hawkeye et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Il comprend également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes