Opérations
Déterminées à continuer la lutte contre Daech, les unités de la BAP au Levant ne cessent de prouver l’efficacité de leurs spécificités et la cohérence de leur engagement. L’enceinte militaire constitue un véritable système de combat qui réalise aussi bien des missions d’appui feu, de frappes dans la profondeur, de renseignement, de défense aérienne et de transport de matériels et de personnels. Présentation de quelques spécialités de l’ombre nécessaires au succès des opérations.
Commandant Jean-Michael, chef du Centre de coordination interarmées des transports, transits, et mouvements (CCITTM) :
Depuis 6 ans, les différents chefs du CCITTM et leur équipe ont assuré le transport de l’ensemble des moyens humains et logistiques nécessaires au succès de l’opération Chammal : « H24, 7 jours sur 7 mon équipe est garante des opérations de chargement et déchargement des aéronefs. Sans ces manœuvres, aucun soutien logistique ne serait apporté et l’opération en serait très impactée : les pièces défectueuses des avions ne pourraient être remplacées, le service médical ne pas serait fourni en médicaments, les armes et les munitions ne pourraient être acheminées jusqu’au Levant… ».
Sergent-chef Nicolas, responsable de l’armurerie de la BAP :
« Nous nous assurons du bon état des armes et de leurs équipements. Bien que nous armons essentiellement les forces de protection de la BAP (fusiliers- commandos, gendarmes, mais aussi pilotes et navigateurs qui sont équipés en vol d’un moyen de défense), nous fournissons également l’armement réparti sur les principales zones d’activités de la BAP qui serait utilisé en cas d’attaque. Ainsi, l’ensemble des militaires déployés, qui sont tous des combattants opérationnels, serait prêt à riposter. »
Adjudant Wissem, gendarme « prévôt » et interprète en langue arabe :
L’adjudant a deux missions primordiales : « je fais partie de la gendarmerie prévôtale, c’est-à-dire qu’en plus de mon rôle d'officier de police judiciaire, j’assure la sécurité du personnel et du site et j’effectue des missions d’escorte. Mon deuxième métier, c’est celui de facilitateur : j’assure le lien entre les militaires français et nos homologues du Moyen-Orient. Je m’adapte à chaque dialecte, cela contribue grandement à l’acceptation de la Force dans le pays hôte et efface tous quiproquos que nos différences culturelles pourraient amener. »
Sergent Mattéo, responsable de la cellule « sauvetage et survie » :
À poste depuis 4h du matin, la journée du mécanicien armurier est rythmée par l’activité aéronautique : « nous devons être présents deux heures avant le décollage, puisque nous effectuons avec le pilote le « tour bombe », c’est-à-dire que nous lui décrivons les différents paramètres et configurations des bombes qu’il emporte pour sa mission. Le pilote ne peut décoller sans cela. Au quotidien, j’entretiens les équipements de survie du personnel navigant : les gilets de sauvetage, pour lesquels des échanges de composants doivent se faire, mais aussi le paquetage, ainsi que les sièges éjectables, qu’il faut désarmer et réarmer, car des artifices peuvent tomber en péremption. Sans ces contrôles, la vie de nos équipages serait mise en danger. »
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région, car le combat contre le terrorisme continue. L’opération Chammal se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA
