Durant cinq jours, un auxiliaire sanitaire spécialisé et un infirmier de la Task Force Monsabert ont encadré un stage de secourisme au combat conduit par les instructeurs irakiens du centre médical de la 6ème Division irakienne. Cette semaine d’instruction faisait suite aux deux précédentes durant lesquelles l’équipe française avait remis à niveau les instructeurs irakiens. L’objectif était donc de les conseiller dans leur fonction de formateur.
Lors des deux premières semaines, le caporal-chef Ludovic et le sergent-chef Natanael ont ainsi détaillé la composition et l’utilisation des trousses de secours, pour rappeler ensuite les différentes situations auxquelles le combattant peut être confronté en opération, en enseignant les gestes les plus adaptés à réaliser lors de la prise en charge d’un blessé au combat.
Lors de la troisième semaine, les deux instructeurs français se sont placés dans une posture de conseillers, laissant agir les formateurs irakiens. Après chaque séance, les cadres analysaient le déroulement du cours. C’est un moment privilégié où chacun peut revenir sur les points à améliorer. « Il s’agit d’abord de comprendre leurs méthodes pour apporter des conseils adaptés. L’armée irakienne ne dispose, par exemple, pas de trousses de secours en dotation, les soldats ont donc une approche différente dans la prise en charge des blessés » nous explique le caporal-chef Ludovic.
Le sergent irakien Walid est passionné par son métier d’infirmier militaire qu’il exerce depuis 17 ans. Il a connu de nombreux engagements au combat qui font de lui un sous-officier expérimenté. « Si la finalité des soins est la même, nos méthodes sont différentes. Nous avons l’habitude d’agir sans matériel, en improvisant avec ce que l’on a sous la main. J’aime travailler avec les Français car nous apprenons de nouvelles techniques qui permettent d’améliorer la prise en charge des blessés pour être plus efficaces. C’est très utile » témoigne-t-il.
Des cas concrets en fin de stage, avec des mises en situation dans des conditions les plus proches du réel, permettent de tester les acquis des stagiaires. Le stage s’est conclu par une remise de diplômes et la livraison de matériels de premiers secours fournis par la coalition.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
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