Depuis le 1er mars, un nouveau détachement mettant en œuvre l’avion radar E3-F, également appelé AWACS (Airborne warning and control system), est déployé dans le cadre de l’opération Chammal sur la base aérienne Al-Udeid au Qatar. Jusqu’au 12 avril, 11 vols sont planifiés. Après une préparation minutieuse, la première mission opérationnelle a été réalisée.
Le 5 mars, l’E3-F, aéronef de contrôle, de commandement et de conduite aéroportés, a réalisé sa première mission sur le théâtre du Levant, suivie trois jours plus tard par une deuxième sortie. Comme l’explique le commandant des éléments français sur la base qatarie, « l’intégration s’est parfaitement déroulée. L’intérêt de cette présence et la qualité du travail fourni sont d’ailleurs régulièrement soulignés par les autorités du centre de commandement interalliés des opérations aériennes (Combined Air Operations Center - CAOC). »
La campagne se poursuit, au rythme d’un vol tous les trois jours en moyenne. L’objectif est de conduire des missions de détection avancée et de commandement et contrôle (C2), d’enrichir et analyser la connaissance de la situation aérienne et renforcer le dispositif de la coalition en appuyant les opérations en cours.
Grâce à ses moyens techniques, l’AWACS détecte et identifie tous les aéronefs sur plusieurs centaines de kilomètres dans sa zone de responsabilité. L’aéronef détecte l’ensemble des mouvements aériens (amis ou en dehors de la coalition) et réoriente en temps réel les missions lorsqu’une demande d’appui rapproché est effectuée par les troupes engagées au sol. Il dispose d’une grande endurance, accrue par sa capacité de ravitaillement en vol compatible avec de nombreux types d’aéronefs ravitailleurs.
L’intégration de ce système de combat concourt ainsi à l’appréciation autonome de situation pour la France, tout en démontrant l’interopérabilité de nos capacités avec celles de la coalition.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense