Opérations
Engagé au 13e Bataillon de Chasseurs Alpins depuis quinze ans, le sergent Théo est un haut-savoyard qui a participé à des opérations extérieures en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, au Kosovo, en République Centrafricaine et en Irak. Ses expériences opérationnelles lui confèrent des savoir-faire et des techniques qu’il peut désormais transmettre comme instructeur auprès des forces irakiennes.
C’est une mission importante pour combattre le terrorisme partout dans le monde et surtout là où il est le plus menaçant. En soutenant ainsi l’entraînement de la 6e Division d’Infanterie Irakienne engagée dans la défense du Grand Bagdad, la Task Force Monsabert participe au projet de reconstruction de l’Irak en soutenant les Irakiens dans la sécurisation du territoire.
Depuis trois mois sur le théâtre au sein de la Task Force Monsabert, le sergent Théo a pour objectif d’apporter des techniques qui vont préserver au maximum la vie des soldats qui luttent contre Daech et garantir la réussite de leur mission. Les Irakiens prennent en compte ces améliorations et les inscrivent dans leurs procédés tactiques déjà rodés en opération par des années de combats.
Le sergent Théo est en charge de l’instruction dans les domaines du combat en zone urbaine, des séances de tirs ou encore du secourisme au combat. Les matinées sont principalement consacrées à appuyer l’instruction des militaires de la 6e Division d’Infanterie Irakienne tandis que les après-midi sont consacrées à l’évaluation du niveau des stagiaires pour fournir des statistiques au commandement de la division.
Le sergent Théo évoque en particulier ses stages au combat en zone urbaine qui sont l’occasion de partager compétences et expériences avec les militaires irakiens. Il leur a par exemple transmis des techniques « anti-sniping ». L’objectif final pour lui : « qu’ils soient ambassadeurs dans leurs unités des techniques qui les préservent au combat ». Lors du dernier stage, l’instructeur irakien a eu un rôle prépondérant permettant aux stagiaires de surprendre les « plastrons » (les ennemis en exercice) par la rapidité et l’efficacité de leur restitution.
Trois d’entre eux sont repérés comme aptes à devenir moniteurs de combat en zone urbaine dans le futur. Ces militaires qui sortent du lot sont particulièrement recherchés par la TF Monsabert dont l’objectif à long terme est de proposer uniquement des formations à destination des moniteurs et instructeurs pour accompagner la 6e division vers une autonomie complète de son instruction.
Le sergent Théo ajoute que l’optimisme de l’armée irakienne est impressionnant au regard de leur histoire. Il se sent humble face à leur expérience opérationnelle et affirme s’être enrichi de ses rencontres avec les instructeurs, les stagiaires et les interprètes de ce pays si accueillant pour les Français. La mission n’est pas finie, mais le sergent Théo nous dit avoir déjà « partagé tout ce qu’[il pouvait] avec eux », un partage qui contribue à l’amélioration de l’armée irakienne et le rend « fier d’avoir transmis pour la défense de leur pays ».
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
