CHAMMAL : Le sergent Clément, Instructeur « Heavy Weapon » à la Task Force Narvik

Le sergent Clément a été déployé durant tout le mois de décembre à Besmayah, un camp d’entraînement irakien intégrant un champ de tir, où est installée une base de la coalition. Chaque semaine, il accompagne l’équivalent d’une compagnie (environ 75 soldats) sur différents ateliers réalisés par les instructeurs irakiens, évoluant notamment aux côtés d’instructeurs espagnols. De jour comme de nuit, il veille à une gestuelle fluide et adaptée, poursuivant son travail de conseil auprès de l’armée irakienne : « Ce sont les instructeurs irakiens qui mènent les ateliers, nous restons toujours en appui, les laissant conduire l’instruction. Nous n’intervenons qu’en cas de nécessité uniquement. L’objectif est bien d’encourager leur autonomie. Nous faisons part aux cadres de nos observations ensuite, toujours dans l’idée de perfectionner leur manœuvre et leur sens tactique ».   

Ce sous-officier chevronné est satisfait de la plus-value qu’il apporte à ses homologues. Sur ce stage, ce fut particulièrement le cas pour l’exercice de combat en zone urbaine. Quand il n’est pas sur le terrain, le sergent-chef Clément se consacre à son maintien en condition physique et n’oublie pas ses autres objectifs: « Lors des phases de repos, je me consacre à la préparation de mon BSTAT (Brevet Supérieur de Technicien de l’Armée de Terre). A mon retour en France, ma formation de spécialité de 2ème niveau débutera. Je vise l’obtention de cet examen pour l’été prochain, afin de poursuivre mon cursus et obtenir le statut de sous-officier de carrière, ce qui m’assurera de nouvelles possibilités d’évolution ». A plus court terme, ce sous-officier dynamique encadrera sur la TF Narvik, en janvier, un stage de formation de moniteur C4 (Combat Corps à Corps adapté au Combat de haute intensité) afin de développer les techniques de combat rapproché des instructeurs irakiens.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.