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Chammal : le porte-avions Charles de Gaulle quitte la TF 50 et franchit Ormuz

Mise à jour  : 23/02/2016

 Le 22 février 2016, le porte-avions Charles de Gaulle a quitté le golfe arabo-persique (GAP)  pour faire route vers la  Méditerranée. Depuis le 14 février, il a été relevé par le « USS Harry S. Truman » qui est désormais à la tête des forces navales de la coalition  contre Daech* – la Task Force 50.

Le 7 décembre 2015, à la sortie du canal de Suez, le contre-amiral Crignola prenait la tête de la TF 50. Quelques jours plus tard, le 19 décembre, le Charles de Gaulle entrait dans le GAP. Les capacités du groupe aéronaval (GAN) ont alors renforcé l’opération Chammal , répondant à la décision d’intensification des frappes contre Daech ordonnée par le président de la République. 

TF 50 : une prise de commandement saluée par M. Ashton Carter

L’intégration des forces navales française et américaine a permis de consolider l’interopérabilité entre les deux marines,  témoignant ainsi du bénéfice de plusieurs années d’interactions. Cette mutualisation des moyens a débouché sur de nombreuses missions, dont des raids contre Daech réalisés conjointement.

Au cours des derniers jours, le groupe de porte-avions engagé dans le GAP a conduit des « dual carrier operations », c’est-à-dire des opérations combinant les moyens des deux groupes aéronavals français et américain.

La prise de commandement par la France de la TF 50 a été saluée par nos alliés américains, en particulier par M. Ashton Carter, secrétaire d’État à la Défense et le vice-amiral Donegan, commandant la cinquième flotte. C’était la première fois que cette fonction était confiée à un amiral non américain.

TF 50 : 80 frappes menées contre Daech

L’engagement du GAN au sein de la TF 50 a permis d’apporter une capacité supplémentaire à la Coalition, ainsi qu’une plateforme de renseignement totalement interopérable avec nos alliés américains. Les résultats se mesurent donc aussi en termes de renseignement partagé, de mises à disposition de moyens, d’amélioration de la connaissance de la zone d'action et d’efficacité de la protection de la force.

En près de deux mois, depuis leur entrée dans le GAP le 19 décembre 2015 jusqu’au franchissement du détroit d’Ormuz le 22 février 2016, les équipages du GAN ont mené près de 400 sorties aériennes opérationnelles. Intégrés dans le dispositif Chammal, ils ont travaillé de concert avec les équipages de l’armée de l’air qui décollent à partir des bases stationnées en Jordanie et dans le GAP. Les aéronefs du GAN ont réalisé 23 missions ISR (missions de renseignement ou « intelligence surveillance and reconnaissance »)  au-dessus des positions tenues par Daech en Irak et en Syrie et conduit 80 frappes  contre Daech.

RAPPEL : engagement du GAN en MEDOR

Après son appareillage de Toulon le 18 novembre 2015, le GAN a immédiatement été déployé en Méditerranée  orientale (MEDOR). Le 23 novembre, le groupe aérien embarqué (GAé) a conduit ses premières frappes sur les zones contrôlées par Daech en Syrie et en Irak.

Pendant 14 jours, entre le 23 novembre et le 6 décembre, le GAN a réalisé à partir de la MEDOR 130 sorties aériennes, 22 frappes et 9 missions ISR au-dessus des territoires contrôlés par Daech. Conjuguant sa puissance aérienne avec celle de l’armée de l’air déjà présente dans le GAP et en Jordanie, le GAN a détruit des centres de commandement et de formation, des sites de stockage d’armement et de fabrication d’IED. Il a aussi appuyé les forces irakiennes combattant Daech au sol en Irak.

(*) Operation Inherent Resolve (OIR), dont l’opération Chammal est la contribution française.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense