Le 10 septembre 2018, les forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par la coalition ont lancé une offensive terrestre dans la moyenne Vallée de l’Euphrate à la frontière entre l’Irak et la Syrie. Elle vise à neutraliser la dernière emprise territoriale tenue par les terroristes en Syrie.
La coalition participe à cette ultime phase de la lutte contre Daech en appuyant les FDS engagées pour reconquérir la poche d’Hajin, située sur la rive orientale de l’Euphrate. Tous les moyens du pilier « appui » de l’opération Chammal sont engagés.
Actuellement, le pilier « appui » est structuré autour de dix Rafale de l’armée de l’air, d’un Atlantique 2 de la Marine Nationale et d’un détachement d’artillerie équipé de canons CAESAR.
Ces moyens participent activement au soutien des troupes combattant au sol, en mettant en œuvre leurs capacités de renseignement et de frappes ciblées.
Les 25 et 27 septembre 2018, les Rafales de la base aérienne projetée au Levant ont par exemple réalisé des missions offensives dans la Moyenne Vallée de l’Euphrate. Équipés de bombes de précision à guidage GPS, les pilotes de Rafales ont détruit une cache d’armes ainsi qu’une structure logistique du groupe terroriste dans la région d’Abou Kamal en Syrie. En tout 8 frappes ont été réalisées depuis le 10 septembre au cours de près de 130 sorties aériennes en appui des FDS.
Les artilleurs français de la Task Force Wagram tiennent également un rôle prépondérant dans l’opération. Ils ont effectué près d’une centaine de missions de tirs depuis le début de cette ultime phase de l’opération.
Depuis le début de l'opération Chammal les forces du pilier « appui » ont réalisé 1 464 frappes aériennes et 1 975 missions de tir d’artillerie. Après quatre années d’opérations, le groupe terroriste Daech a perdu la quasi-totalité de son territoire.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense