Chammal : le général Parisot participe à la conférence du Comité international de la Croix-Rouge

Cette conférence avait pour thème l’application du principe de proportionnalité qui, en droit humanitaire international, exige que lors d’une attaque les pertes civiles ne soient pas excessives comparé à l’avantage militaire direct recherché. Elle réunissait plus de trente généraux, conseillers juridiques et analystes du renseignement venus des six pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que du Liban, de Jordanie et d’Irak.

Le discours du général Parisot portait sur la manière dont les autorités militaires prennent en compte les victimes potentielles lors de l’exécution de frappes planifiées et les différents moyens mis en œuvre pour minimiser les dommages collatéraux lorsque cela est possible.

Il est en effet essentiel de prendre en compte les victimes potentielles lors de frappes mais aussi lors des combats en zones urbaines denses où les dommages infligés aux infrastructures critiques peuvent avoir des répercussions sur la population civile. Une victoire tactique peut donc rapidement se transformer en défaite stratégique par l’absence de prise en compte des considérations d’ordre civil. Cela est d’autant plus vrai qu’à l’époque des réseaux sociaux où un conflit peut s’épanouir aussi bien dans la sphère médiatique que de manière cinétique, les risques de surenchère et d’attaques informationnelles sont grands.

Avant la conduite des frappes, des moyens spécifiques sont mis en place pour minimiser les pertes non intentionnelles en améliorant le ciblage, la sélection des munitions et la compréhension des schémas de vie de la population civile.

Il est en effet aussi important de tenir compte de la vie quotidienne des populations civiles. Le général Parisot en tant que chef des actions civilo-militaires de la coalition Inherent Resolve et le colonel Olsen, un de ces adjoints, rencontrent régulièrement des représentants de diverses ONG pour préparer le retour de l'Irak vers une vie normale.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.