CHAMMAL : Le détachement des systèmes d’information et de communication en Irak

La coordination est réalisée par le commandant Matthieu au sein du groupe de soutien national à Bagdad. Des millions de données transitent chaque jour à des fins opérationnelles. Le commandant Matthieu veille sur ses équipes qui se relaient jour et nuit pour garantir le bon fonctionnement des liaisons. Les techniciens du DETSIC proviennent d’unités spécialisées en France et possèdent les compétences pour faire fonctionner les systèmes satellitaires, réseaux ou serveurs. « La mission est claire : il faut garder la liaison car les chefs doivent pouvoir communiquer entre eux. Le DETSIC doit donc anticiper les coupures et envisager des plans de secours en cas de besoin pour minimiser les délais de panne » explique le commandant, transmetteur depuis 24 ans.  

Les conditions du théâtre ne sont pas toujours faciles ; certains orages en Irak provoquent des coupures électriques ; en été, c’est la chaleur qui devient problématique, notamment parce que  les fortes températures entraînent une consommation accrue d’énergie. Le matériel souffre aussi de la poussière et des tempêtes de sable. C’est un vrai défi pour l’ensemble des transmetteurs qui doivent maîtriser et s’adapter à leur environnement. Cela nécessite une fine connaissance du domaine des télécommunications et une parfaite coordination dans l’exécution des tâches quotidiennes.  

A toutes ces tâches s’ajoute l’intégration des nouvelles technologies pour maintenir un réseau de télécommunication performant et adapté aux besoins opérationnels de la force. «  Nous mettons en œuvre du matériel moderne comme le système COMCEPT (Complément de capacités en élongations, projection et théâtre). Ces nouvelles stations permettent d’accroître le débit et donc d’optimiser les échanges d’informations ». Les experts en télécommunication intègrent au quotidien les évolutions numériques pour rester à la pointe de la technologie, au service des opérations.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.