CHAMMAL : Le détachement de protection, maillon essentiel de la base aérienne projetée au Levant

Chargé d’assurer la protection des emprises françaises, le détachement de protection est un maillon essentiel de l’outil de combat que constitue la base aérienne projetée au Levant. Son spectre de mission est très étendu : lutte anti-drone, contrôle des accès, intervention suite à détection de colis piégés, destruction de bombes et sécurisation des axes d’approche des aéronefs.

Plusieurs spécialistes forment ce détachement de défense :

• les commandos et fusiliers de l’air : spécialistes du combat, ils assurent la protection et la défense du personnel, des matériels et de la base en effectuant notamment des patrouilles et en contrôlant les accès des emprises françaises ;
• les spécialistes EOD (Explosive Ordnance Disposal) : ces experts de la lutte contre les engins explosifs improvisés sont chargés du contrôle des véhicules et du personnel entrant sur la base ainsi que de la sécurisation et de la neutralisation des munitions et des objets suspects. Ils travaillent en étroite collaboration avec les équipes cynophiles ARDE (Aide à la recherche et détection d’explosif) dans la recherche d’engins explosifs en effectuant conjointement les contrôles de véhicules ;
• Les spécialistes de la lutte anti drone : ces opérateurs provenant d’escadrons de défense sol-air (EDSA) protègent la base aérienne contre les éventuelles menaces venues du ciel, notamment les drones malveillants.

Tous travaillent en étroite collaboration pour tenir les postes de garde et de filtrage ou pour effectuer des patrouilles dynamiques sur l’ensemble des emprises françaises de la base.
« Véritable maillon de sécurité, ces militaires s’entrainent ensemble au quotidien afin de maintenir leur haut niveau de savoir-faire et être prêts à intervenir à tout moment » indique le capitaine Sébastien, chef du détachement de protection de la BAP.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.