Le jeudi 13 octobre, le contre-amiral Olivier Lebas, commandant la Task Force 473 (groupe aéronaval français - GAN) accueillait à bord du porte-avions Charles de Gaulle, le commandant de la 6ème Flotte américaine, le vice-amiral d’escadre James Foggo, contrôleur opérationnel de la frégate USS Ross et le vice-amiral d’escadre (VAE) Charles-Henri du Ché, commandant de la zone maritime Mediterranée et contrôleur opérationnel du GAN.
Actuellement déployé en Méditerranée orientale, le GAN intègre parmi ses escorteurs, depuis le début de sa mission Arromanches 3, le destroyer USS Ross. La présence d’un bâtiment américain dans le GAN est un signe fort de la coopération des deux marines déployées ensemble pour lutter contre le terrorisme au Levant : « les deux nations partagent une même vision des enjeux stratégiques du théâtre méditerranéen. Nos marines atteignent, à la mer, un très haut niveau d’interopérabilité », a souligné le VAE du Ché.
Le commandant de la 6e Flotte, qui s’est adressé aux marins du GAN dans un français parfait, a souligné que la Marine française était « puissante, avec une portée globale. La seule avec les Etats-Unis à disposer d’un porte-avions nucléaire », insistant sur le fait que les deux pays devaient « rester forts contre la menace terroriste». Le VAE Foggo a également fait référence aux nombreux événements surmontés par les deux alliés au cours de l’Histoire et a conclu en remerciant toutes les forces engagées : « Nous sommes plus forts ensemble. Merci pour ce que vous faites, merci pour votre amitié ».
Les deux marines américaine et française opèrent régulièrement ensemble sur de nombreux théâtres, permettant des intégrations complètes d’unités, comme celle, aujourd’hui, du destroyer américain USS Ross au sein du groupe aéronaval français.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’opération OIR et mobilise aujourd’hui près de 4 000 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech. A ce jour, le dispositif complet de l’opération Chammal est structuré autour de trente-six Rafale (douze de l’armée de l’Air et vingt-quatre de la Marine nationale), d’un détachement d’artillerie CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des bâtiments du groupe aéronaval, d’un avion de détection et de contrôle aéroportés E3F, d’un avion de ravitaillement C-135 FR, de deux avions E-2C Hawkeye et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Il comprend également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense