Le 10 mars, le major-général Jennie Carignan, commandant la Nato mission Irak (NMI), a passé la matinée à Bagdad avec la Task Force Monsabert, afin d’apprécier les spécificités du dispositif de formation français pour lutter contre Daech.
Lors de cette visite, le major-général Jennie Carignan s’est vue présenter l’action des forces françaises, en lien avec son partenaire irakien. Le général canadien est la première femme à avoir commandé une unité de combat dans l’histoire des forces armées canadiennes. Elle dirige depuis novembre dernier la mission de l’OTAN en Irak (Nato mission Irak – NMI) qui vise à former et renforcer les capacités militaires des forces irakiennes en apportant conseils et formation au ministère irakien de la Défense.
C’est à ce titre que l’officier général est venue apprécier le pilier formation de l’opération Chammal qui participe directement à l’amélioration des capacités et savoir-faire de l’armée irakienne. Un modèle qu’elle a jugé comme « extrêmement fort ».
Le général a pu mieux comprendre le type de menaces auxquelles les forces irakiennes sont quotidiennement confrontées et pour lesquelles la TF Monsabert déploie depuis 2015 des formations sur-mesure. « Pour lutter contre l’Etat islamique, nous avons besoin de beaucoup de capacités différentes pour constituer une force diversifiée afin de mieux combattre un ennemi comme Daech » a-t-elle rappelé après avoir notamment découvert le volet artillerie, et les partenariats avec l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) et la 6e division irakienne.
Elle a conclu en affirmant : « je suis très impressionnée par le niveau d’engagement, la générosité et l’optimisme que j’ai vu aujourd’hui parmi les instructeurs et tout l’état-major de la Task Force Monsabert ».
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense