Opérations
Près de 1500 personnes, issues des 80 nations et organisations de la Coalition, cohabitent sur le camp d’Union III à Bagdad, un des postes de commandement principaux de l’opération Inherent Resolve.
Parmi elles, le capitaine Yoann est l’un des français qui côtoie le plus d’interlocuteurs étrangers sur le camp. En effet, depuis quatre mois, il occupe le poste d’officier de liaison (LNO) de la Task Force Monsabert. Sa mission est d’optimiser les interactions entre la TF Monsabert, la Coalition et l’état-major opératif de Bagdad (BOC-Baghdad Operation center).
Le LNO : un point d’appui pour nos partenaires
Dès son arrivée sur le théâtre, il est allé à la rencontre des différents acteurs afin d’établir auprès de ces organismes les passerelles nécessaires au bon déroulement du mandat XIII, en véritable ambassadeur de la TF Monsabert. Comme il l’explique, « c’est un poste où le relationnel est extrêmement important. Le LNO est un point d’entrée sur lequel nos partenaires s’appuient pour préparer les opérations, mutualiser les efforts et renforcer les actions menées au profit des Forces de sécurité irakiennes. »
Le capitaine Yoann se rend chaque matin au BOC, lieu depuis lequel sont commandées les forces de sécurité irakiennes chargées de la sécurisation de Bagdad, et notamment la 6e division, unité conseillée par la TF Monsabert.
Cette intégration stratégique lui permet de suivre les activités quotidiennes des différentes unités. Il constitue ainsi un capteur en mesure de transmettre une vision globale des opérations et de la situation sécuritaire dans le grand Bagdad au commandement de la TF Monsabert. Ce dernier peut s’appuyer sur ces données pour adapter les activités de la TF et proposer sur le moyen et le long terme des conseils et formations adaptés aux missions du partenaire irakien et à son environnement.
Un point d’appui pour ses camarades de la TF Monsabert
De retour sur le camp d’Union III l’après-midi, il s’avère un facilitateur dont le champ d’action est extrêmement varié. Il confirme en effet avec le colonel néo-zélandais ou son adjoint espagnol du bureau gestion et suivi des formations la présence des hélicoptères irakiens nécessaires à l’entraînement des Joint Fires Observers du pilier artillerie. Il s’assure également que les munitions au profit d’une évaluation des tireurs irakiens sont bien débloquées. Il permet la livraison de fournitures spécifiques pour les cours de C-IED avec le commandant suédois en charge du bon emploi des fonds de la Coalition.
Sur l’ensemble du camp d’Union III, il se fait le relais des besoins divers de la TF Monsabert dont l’objectif est de répondre aux axes d’effort de la Coalition pour le volet « formation ».
Pour ce sapeur, l’objectif est de déminer chaque situation qui pourrait se révéler être difficile, afin que ses camarades de la TF Monsabert puissent se concentrer sur leur mission de conseil et d’assistance.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
