Du 20 au 31 juillet, les instructeurs de la Task Force Narvik ont dispensé un stage de perfectionnement en Tactical Site Exploitation au profit de 19 opérateurs des différents bataillons de forces spéciales irakiennes. Ce stage portait sur le recueil du renseignement sur un site d’opération de contre-terrorisme, notamment à des fins d’actions judiciaires.
Au sein de l’opération Inherent Resolve, la Task Force Narvik a pour mission de participer au renforcement des capacités opérationnelles des forces spéciales irakiennes de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS), fer de lance du combat contre Daech.
Un outil pédagogique pour se perfectionner
Face à un ennemi qui piège les zones et matériels qu’il abandonne, les forces spéciales doivent être en mesure de mener des fouilles opérationnelles précises et complètes sur des véhicules, des bâtiments et des personnels.
Ce stage de perfectionnement s’appuie sur une infrastructure réalisée par la France, la Search House. L’intérêt de ce bâtiment modulable est de recréer un environnement réaliste avec des caches, des pièges et des leurres comme dans les bâtiments et tunnels piégés par Daech. La Search House est reconfigurable pour s’adapter aux différents types de pièges et perfectionner les gestes des stagiaires avant qu’ils soient de nouveaux déployés.
Renforcer les capacités opérationnelles des forces spéciales irakiennes de l’ICTS
Les commandos de l’ICTS doivent être capables de mener des fouilles dans les zones piégées par Daech, pour trouver des objets dissimulés tels que des munitions, des armements, des engins explosifs improvisés ou encore des documents d’intérêts.
Le stage comprenait en son volet théorique, les méthodes de recueil de preuves qui demandent de la rigueur pour ne pas polluer le site tactique.
Cette formation s’est conclue par un exercice synthèse permettant une mise en situation réaliste des forces spéciales. Les stagiaires ont ainsi procédé à des fouilles de véhicule et de bâtiment, mais aussi à des interpellations. Ces gestes, -répétés des dizaines de fois en mission-, sont alors commentés par les instructeurs français. Ces derniers ont guidé les stagiaires en se fondant sur les retours d’expérience des dernières opérations. Ces derniers sont fiers de participer à la préparation opérationnelle de cette unité d’élite des forces de sécurité irakiennes.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense