Début février, la Task Force Monsabert a formé les tireurs d’élite de la 6e division d’infanterie irakienne à la lutte « anti-sniping ».
En ce début de mois de février, dans un contexte sécuritaire encore sensible, les formateurs tireurs d’élite de la Task Force Monsabert ont repris leurs formations, suspendues durant trois semaines. Ils ont mené un stage « anti-sniping » au profit de onze combattants spécialistes de la 6e division d’infanterie irakienne. L’objectif était d’adopter les bons réflexes en cas de prise à partie par un tireur d’élite ennemi.
Après plusieurs cours théoriques présentant les modes d’action des tireurs d’élite et leurs manières de procéder, les militaires irakiens ont été confrontés à des cas pratiques au sein du village de combat construit par la Task Force Monsabert au profit de la formation militaire irakienne.
Commandé par son chef de groupe, chaque tireur devait se renseigner sur la présence éventuelle d’un sniper dans les bâtiments, en prenant notamment le temps de scruter les éventuels postes de tir idéal. Lorsqu’un tireur est identifié, chacun doit se déplacer discrètement et ne pas se faire détecter par le sniper ennemi. S’appuyant sur les possibilités de camouflage offertes par la végétation et le relief, les tireurs de la 6e division irakienne s’étaient positionnés afin de pouvoir neutraliser l’ennemi tout en attendant les ordres de leur chef de groupe afin de poursuivre les opérations.
Cette formation a permis de renforcer la capacité opérationnelle des tireurs d’élite irakiens qui possèdent, pour la plupart, une certaine expérience du feu. En effet, certains d’entre eux ont déjà participé à des combats contre Daech.
Dans leur mission quotidienne, ces tireurs d’élite irakiens échangent régulièrement avec la population afin de recueillir du renseignement sur la possible présence de snipers de Daech dans les territoires irakiens où l’organisation tente de se reconstruire. Régulièrement déployés dans le cadre de la lutte anti-terroriste, ces tireurs d’élite de la 6e division irakienne réduisent le champ d’action des tireurs isolés djihadistes et veillent ainsi à la protection des forces armées et des populations civiles.
Clôturée par une remise de diplômes par les instructeurs français, cette formation a apporté une véritable plus-value aux tireurs irakiens qui ont pu bénéficier des savoir-faire français en matière de lutte « anti-sniping ». Un des chefs de groupe irakien a d’ailleurs confié : « Même si nous avons déjà une certaine expérience dans la lutte anti-terroriste, il est très intéressant pour nous d’acquérir les savoirs français qui permettent à nos hommes de travailler sur des cas différents et de confronter nos méthodes de travail avec celles des experts français ».
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense