Le 24 août, les spécialistes de Neutralisation, Enlèvement et Destruction des Explosifs (NEDEX) de la Task Force (TF) Monsabert ont entraîné le bataillon génie de la 6e division d’infanterie irakienne en conseillant les pilotes du robot « TALON » sur un parcours d’exercice de déminage.
Les robots « démineurs » sont des outils importants dans le combat contre Daech
Les forces de sécurité irakiennes sont déployées en permanence sur des opérations de ratissage et de fouille de zones pour assurer la sécurité des Irakiens.
Lors de ces opérations, les robots « démineurs » interviennent pour fouiller des bâtiments, des caches, des véhicules ou encore des tunnels non reconnus et piégés. Ils sont utilisés pour reconnaître une zone, l’explorer et assurer une première approche des objets non identifiés et parfois piégés avant l’intervention des équipes opérationnelles de déminage (EOD) irakiennes.
L’utilisation de ces outils technologiques, véritables assistants du démineur, permet de réduire considérablement le risque de perte humaine lors des opérations de déminage. Ces robots sont capables de se déplacer dans des milieux accidentés, manipulant les objets qui les entourent grâce à des pinces. Un opérateur les pilote à distance grâce aux caméras intégrées.
S’entraîner à partir des retours du terrain
Les deux spécialistes NEDEX de la TF Monsabert se sont rendus au sein du bataillon génie de la 6e division d’infanterie irakienne pour préparer l’intérieur du bâtiment et reproduire des conditions d’opérations réalistes en posant différents pièges sur le parcours.
Depuis une zone sécurisée, l’opérateur déploie son robot à l’arrière d’un véhicule avant de le diriger. Le robot se déplace vers les premiers objets suspects, franchissant des obstacles tels que des marches, des gravats et des lits renversés. Un engin explosif peut être dissimulé sous une veste, dans une sacoche ou un tambour de machine à laver. Lorsqu’un objet suspect est détecté, le robot s’approche lentement permettant à l’opérateur de déterminer la menace.
Des conseils nés d’expériences opérationnelles éprouvées
A chaque étape, les spécialistes de la TF Monsabert guident et conseillent les opérateurs dans plusieurs domaines. : le pilotage pour assurer la discrétion et l’efficacité du déplacement, l’angle d’approche pour avoir une vision fine de l’objet à vérifier et la manipulation qui exige dextérité et grande connaissance des limites du robot.
Les instructeurs français s’appuient sur leur expérience opérationnelle en Afghanistan, au Mali et sur d’autres théâtres pour conseiller les opérateurs irakiens en s’adaptant à leurs réels besoins. Cet entraînement renforce la capacité du bataillon génie de la 6e division d’infanterie irakienne à déployer cet outil essentiel pour lutter contre Daech en opération.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense