Chammal : la Provence patrouille en Méditerranée orientale

Après une relâche opérationnelle à Larnaca, la Provence appareille le 22 mars et conduit ainsi un exercice de recherche et de sauvetage de naufragés, au Sud de Chypre, en coordination avec les forces armées chypriotes, reprenant en même temps sa surveillance aéromaritime dans le canal de Syrie.
A la réception d'un message d'urgence fictif annonçant le naufrage d'un petit bâtiment au large de Chypre le JRCC (Joint Rescue Coordination Centre) de Larnaca déclenche une opération de recherche de naufragés. La FREMM Provence, présente à l'ouvert de la baie de Larnaca, prend le rôle d'On-Scene Commander (OSC – direction des opérations sur zone) pour rechercher puis porter secours aux naufragés, symbolisés par des mannequins flottants. Le bâtiment assure la coordination des moyens de recherche sur la zone : le Caïman Marine de la flottille 33F embarqué, le patrouilleur Tsomakis et un hélicoptère AW139 des forces armées chypriotes quadrillent avec la Provence une zone de 60 nq2 (soit 111.12 km²), en suivant un diagramme de recherche intégrant les capacités des unités présentes et les éléments d’environnement : état de la mer, vent, courants marins.
Les recherches achevées, l’exercice s’achève et la Provence poursuit son activité opérationnelle au large des côtes du Proche-Orient où elle. Quelques jours plus tard, symbole de la coopération et de l’interopérabilité entre alliés, le ravitaillement à la mer avec le pétrolier ravitailleur Supply de la flotte de soutien de l’U.S. Navy permet ensuite à la frégate d’augmenter son autonomie. Cette capacité de présence sur zone accrue permet d’optimiser le travail de la frégate qui exploite la complémentarité et la puissance de ses senseurs pour surveiller l’activité sous-marine, de surface et aérienne dans son environnement proche et suivre l’évolution des opérations sur le théâtre du Levant
Lancée depuis le 19 septembre 2014, « Chammal » est le nom donné à l’opération française au sein de l’opération Inherent Resolve. Elle mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier «formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier «  appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et frapper en profondeur les capacités militaires du groupe terroriste (bases aériennes projetée ou permanente, TF Wagram, bâtiments de la marine).