Chammal : la base aérienne projetée en Jordanie, point d’entrée et de sortie logistique de l’opération

Ainsi, le 17 juin, près de 70 militaires en provenance de métropole ont transité sur la BAP. Transportés en A400M Atlas de l’armée de l’air, les militaires ont été accueillis, hébergés et nourris sur la base aérienne avant d’être déployés en Irak.

« La BAP présente l’avantage de réunir toutes les aptitudes logistiques du théâtre d’opérations », explique le capitaine Cédric, commandant le centre de coordination interarmées des transports, transits et mouvements (CCITTM) de la BAP. « Nous sommes capables d’accueillir tous les aéronefs de l’armée de l’air et nos capacités d’accueil sont dimensionnées pour recevoir jusqu’à 150 militaires en transit ».

Le 24 juin, après un aller-retour en Irak, l’A400M Atlas s’est de nouveau posé sur la BAP avec 80 militaires, de retour pour la France. Tout juste débarqués, les militaires français ont été pris en charge et ont embarqué en camion pour la zone vie, où le major de camp les a accueillis. « Je veille notamment à ce que nos camarades puissent avoir Internet et le réseau téléphonique. Après plusieurs mois de détachement et à quelques jours du retour à la maison, il est important qu’ils puissent contacter leurs familles», explique le major de camp. « J’ai beaucoup d’attention pour nos camarades qui rentrent d’Irak après 4 mois de mission ».

« L’accueil des transitaires est un moment riche d’échanges et de retours d’expériences opérationnels entre militaires. C’était une excellente occasion pour partager avec les commandants des Task Force Wagram, Narvik et Monsabert » conclut le colonel Arnaud, commandant la BAP.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.