Opérations
Depuis sa création en 2014, la base aérienne projetée (BAP) réalise des travaux d’infrastructures pour durer dans son action contre Daech. L’antenne infrastructure est en charge de la construction, de l’entretien et de la maintenance des installations ainsi que de la gestion des énergies et de l’eau.
« En 2014, nos camarades de la BAP déployés en milieu désertique dans des conditions difficiles, dormaient dans des toiles de tente. Aujourd’hui, nous sommes hébergés dans des bâtiments en « dur » que nous avons réhabilités », explique l’ingénieur militaire de l’infrastructure Jean-Etienne.
Les missions de l’antenne sont diverses : l’entretien de la piste, la construction des bastion walls (murs construits à l’aide de sacs de sable protégeant la BAP) ou encore la construction des sunshields (infrastructures pour protéger les aéronefs du soleil). Pour remplir ses missions, l’antenne infrastructure coordonne la main d’œuvre militaire : « Pour les constructions verticales, nous engageons les spécialistes du détachement du GAAO, le groupement aérien d’appui aux opérations de l’armée de l’air. En 3 ans, le GAAO a mis en place plus de 25 000 bastion walls et remplis de plus de 50 000 tonnes de sable pour renforcer la protection de la BAP. Les sapeurs du 25éme régiment du génie de l’air, quant à eux, interviennent pour tous les travaux horizontaux comme l’entretien de la piste, des taxiways et des parkings », poursuit le chef de l’antenne infrastructure. « Sans piste en bon état, pas de mission opérationnelle », ajoute le commandant de la base aérienne projetée.
La mission de l’antenne infrastructure s’étend également à l’entretien courant des installations. Plomberie, électricité, serrurerie, etc., les techniciens œuvrent au profit des militaires des trois armées et des services engagés sur la BAP : « Nous sommes ici pour faciliter le quotidien des militaires de la base afin que tous puissent se consacrer pleinement à leur mission » conclut l’ingénieur militaire.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
