La journée du 13 mars représente une journée d’intense contribution du pilier « appui » des forces françaises de l’opération Chammal. Les canons et les avions français sont fortement sollicités par les soldats irakiens combattants au sol, sur les différents fronts de l’offensive visant à reprendre Mossoul Ouest.
Dans le sud de Mossoul-Ouest, les forces irakiennes des Fedpol (Police fédérale) et de l’ICTS (Iraqi Counter Terrorism Service) sont engagées dans un combat urbain pour la reconquête, maison par maison, de la partie occidentale de la ville. Les Rafale de la Base Aérienne Projetée (BAP), en patrouille de reconnaissance armée, sont sollicités à sept reprises afin de fournir un appui feu et d’assurer la destruction de positions défensives de Daech. Dans ce contexte d’affrontements à très courte distance, où l’imbrication des troupes s’ajoute à la complexité géographique des zones urbanisées, l’effort de discrimination et la précision des chasseurs équipés de bombes guidées sont déterminants et permettent de fournir des appuis. L’intervention des avions français permet de lever les uns après les autres les verrous rencontrés par les combattants irakiens sur leurs axes de progression.
Plus au nord, en appui des combats à proximité de la ville de Badush, destinés à isoler définitivement Mossoul, la Task Force Wagram (TFW) contribue à l’appui des combats au sol en réalisant un tir massif d’artillerie pour appuyer l’offensive d’une brigade irakienne de la 9e division. Pendant plus d’une heure, alors que les combattants irakiens montent à l’assaut, les quatre canons CAESAR entretiennent des tirs précis et réguliers sur les positions des combattants de Daech solidement retranchés dans les bâtiments d’un hameau vidé de ses habitants et transformé en position défensive.
Plus tard dans la journée, la TW Wagram réalise 6 autres missions d’appui aux opérations dans le même secteur.
Les actions des soldats de l’opération Chammal, au sein de l’opération Inherent Resolve, se font en phase avec les avancées des soldats irakiens sur le terrain. L’intense activité des troupes irakiennes engagées dans des combats sans merci dans l’offensive visant à reprendre Mossoul Ouest, a conduit les artilleurs et les aviateurs de l’opération Chammal, à intervenir à de nombreuses reprises et à mettre hors de combat en une journée un grand nombre de véhicules, de pièces d’artillerie, et plusieurs dizaines de combattants terroristes.
La complémentarité des capacités et des effets offerts par les différents moyens d’appui de l’opération Chammal, permet de combiner ou d’adapter les appuis aux besoins des combats en zone urbaine dense ou en zones plus ouvertes entourant la ville de Mossoul, et de soutenir efficacement les soldats irakiens dans les combats menés contre Daech.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, « Chammal » est le nom donné à l’opération française au sein de l’opération Inherent Resolve. Elle mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier «formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et frapper en profondeur les capacités militaires du groupe terroriste (bases aériennes projetée ou permanente, TF Wagram).
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense