Un exercice a été mis en œuvre par le détachement protection de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant dans le cadre du maintien des compétences opérationnelles de ses Groupes de protection et d’intervention (GPI) ainsi que de ses équipes cynotechniques.
Le scénario de l’exercice sur la BAP commence ainsi : il est 20h30 lorsqu’un véhicule civil s'approche de l’entrée de la zone vie. Le filtreur signale au chauffeur d’avancer jusqu'à lui pour réaliser les opérations de contrôle. C’est alors que le véhicule effectue un brusque demi-tour et repart dans la direction opposée. Le filtreur, conscient du comportement anormal de l’individu, réalise un lever de doute par un contrôle visuel des abords de la BAP et repère le véhicule suspect. Ce dernier est à l'arrêt à proximité immédiate du mur d’enceinte de la zone vie, feux allumés, portières et coffre ouverts. L’individu a disparu. L'alerte est donnée, lançant l'intervention immédiate du détachement de protection.
L’exercice s’est déroulé en deux phases.
La première phase est l’intervention sur zone du GPI. Ce dernier, composé de trois fusiliers commandos de l’air, dont un maître-chien accompagné par un chien de patrouille "éclairage". Le groupe débusque rapidement l’individu suspect qui se cachait à quelques mètres du véhicule abandonné. Après plusieurs sommations du GPI invitant ce dernier à lever les mains et à s’immobiliser, le maître-chien identifie le port, dans l’une des mains du suspect, d’un téléphone avec plusieurs fils apparents. Physiquement menacé par le malfaiteur, il libère immédiatement le chien qui assomme l’individu d’une frappe muselée. L’individu au sol est maîtrisé et le téléphone qui est tombé durant l’interpellation se retrouve hors de portée de ce dernier évitant ainsi tout déclenchement d’un explosif improvisé (IED - Improvised explosive devices).
La deuxième phase consiste à traiter une seconde menace : le véhicule abandonné dont le coffre ouvert laisse entrevoir des colis suspects. Le GPI ayant sécurisé un périmètre de 200 mètres autour du véhicule, fais alors appel à une équipe cynotechnique d’Appui à la recherche et à la détection d’explosifs (ARDE) via le Joint defense opération center (JDOC). À peine arrivé sur la zone, le chien ARDE court à toute allure en direction du véhicule. Au bout de quelques secondes, il s’assoit devant l’un des côtés du coffre confirmant ainsi la présence de matières explosives. L’exercice se termine par une demande d’intervention de l’équipe Explosive ordnance disposal (EOD) de la BAP qui écarte la menace.
Sur la BAP au Levant, fort de leur savoir-faire en protection défense, capables d’intervenir de jour comme de nuit dans de nombreuses circonstances, les fusiliers commandos de l’air assurent en permanence la sécurité de l’ensemble des militaires de la force CHAMMAL.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région, car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.
Sources : État-major des armées
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