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CHAMMAL : Immersion dans la tour de contrôle de la base aérienne projetée au Levant

Mise à jour  : 24/05/2019

Trois contrôleuses de circulation aérienne sont déployées sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant pour coordonner tous les mouvements des aéronefs français. , Nathalie, Elodie et Jenny opèrent- quotidiennement depuis la tour de contrôle pour assurer la coordination des mouvements aériens français.

Maillon essentiel au bon déroulement de l’activité aérienne sur la BAP, elles sont insérées pour une durée de deux mois au sein de la tour de contrôle jordanienne en tant que Safety Observer. Leur rôle est de garantir la sécurité des aéronefs, que ce soit au sol ou dans les airs, afin de superviser l’activité aérienne à chaque départ et arrivée d’un aéronef français.

« Nous restons constamment en appui des contrôleurs jordaniens »

Du haut de la tour, les contrôleuses françaises travaillent en étroite relation avec leurs homologues jordaniens pour d’une part assurer un travail de coordination, afin de garantir la bonne compréhension de la situation aérienne, des intentions et des ordres de contrôle par tous les acteurs, mais surtout pour être en mesure d’intervenir dès lors que la sécurité des aéronefs est engagée.

Pour cela, elles sont en communication avec les équipages, les pompiers, les armuriers, le service médical et de nombreux autres intervenants dont elles coordonnent les actions en cas de besoin.

De jour comme de nuit, ces contrôleuses se relaient à poste dans la tour et sont prêtes à agir pour faire face à tout imprévu : « Notre rôle consiste à assurer la sécurité des mouvements aériens sur la BAP. Nous restons constamment en appui des contrôleurs jordaniens. Pour réussir notre mission, il nous faut prendre en compte tous les éléments extérieurs afin notamment d’anticiper toutes les situations potentiellement dangereuses pour les aéronefs. Nous devons ainsi rester vigilantes et réactives à chaque instant, pour faire remettre les gaz à une patrouille en courte finale (phase d’atterrissage) alors que des chiens traversent la piste, par exemple, comme cela s’est produit récemment  » ont-elles indiqué.

La sécurité des aéronefs au cœur de leur métier

En lien avec le service météorologique de la base aérienne projetée, les contrôleuses transmettent aux pilotes les conditions météorologiques régnant sur la plateforme et ses alentours. Des renseignements importants pour les équipages, qui peuvent avoir une influence sur la sécurité des vols lors des phases complexes de décollage et d’atterrissage. Sensibilisés sur un fort vent de travers ou sur une tempête de sable par exemple, ils peuvent alors mieux anticiper les conditions de leur retour et choisir la meilleure option qui peut aller jusqu’au déroutement, c’est-à-dire au changement de l’itinéraire de ou des avions pour le(s) faire atterrir vers un autre aérodrome. 1Dans ce dernier cas, le contrôleur à poste assurera la coordination avec les différents acteurs concernés aussi bien sur la BAP H5 que sur le terrain de déroutement.

Ces contrôleuses font partie de la trentaine de femmes sur l’ensemble des militaires actuellement présents à participer au bon fonctionnement de l’outil de combat que représente la Base aérienne projetée (BAP) au Levant. Depuis leur déploiement en mars dernier, elles ont supervisé plus de 120 sorties aériennes et vu passer l’ensemble des aéronefs desservant le théâtre Chammal.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 79 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense