Depuis début juillet, 40 stagiaires de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) sont formés au déplacement en convoi par les instructeurs français de la Task Force Narvik. Ce stage « driver » entre actuellement dans sa dernière phase, au cours de laquelle les élèves doivent restituer les compétences acquises lors d’exercices aux difficultés croissantes et mettant en œuvre différents savoir-faire étudiés.
Les stagiaires ont ainsi été confrontés le 29 juillet à un scénario imaginé conjointement par leurs instructeurs irakiens et français. Alors qu’ils s’attendaient à un exercice de déplacement tactique en milieu urbain, les élèves ont dû réagir à une embuscade, interrompant la progression du convoi dès le deuxième carrefour de la ville. « Il leur a fallu identifier l’origine et la nature de la menace et la traiter afin de permettre la reprise du déplacement », explique le lieutenant Louis, instructeur de la Task Force Narvik qui souligne également que « la difficulté de ce genre de situation réside dans le fait que la menace ne peut être traitée qu’avec un nombre restreint de personnel, le convoi ne pouvant être laissé sans protection. » Deux groupes ont donc débarqué des véhicules pour que l'un puisse prendre en compte l’habitation d’où provenaient les tirs, et l'autre sécuriser les axes environnants, permettant par conséquent la remise en mouvement du convoi.
Les stagiaires de l’ICTS sont à quelques jours de leur phase finale de restitution, qui viendra clore 8 semaines de denses instructions, supervisées par les cadres de la Task Force Narvik. Durant cette période d’évaluation de fin de formation, ils seront confrontés à une grande variété de situations relevant de différents modules qui leur ont été enseignés. « Le but de cette phase est de vérifier qu’ils ont assimilé l’intégralité de ce qui leur a été enseigné d’un point de vue technique, mais aussi d’un point de vue tactique. Ils doivent être parfaitement capables de réagir à tout type de situation en mettant en œuvre les actes réflexes adéquats au bon moment » précise le sergent Mostafa, instructeur irakien de l’ICTS.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense