Cet été, dans le Grand Bagdad en Irak, les futurs commandos de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) se sont rendus sur un site d’entraînement pour être formés par trois instructeurs irakiens, eux-mêmes conseillés par cinq formateurs de la Task Force Narvik aux ordres du Sergent Patrick. Ce site, dédié aux actions en zone urbaine pour travailler les convois tactiques, a permis à une trentaine de stagiaires de travailler les déplacements en véhicules blindés.
L’occasion d’un partage d’expériences opérationnelles entre les instructeurs français et irakiens
Durant huit semaines, tous les détails d’un mouvement tactique sous blindage ont été abordés. La préparation des véhicules et des itinéraires, en campagne, en plaine, dans le désert ou en zone urbaine, implique de multiples facteurs, très divers selon les contextes d’engagement. Il en est de même pour la manière d’utiliser son arme de bord pour participer à la sécurisation à 360° d’une zone, afin d’y faire débarquer des commandos.
Pendant deux mois, avec l’appui des Français, les instructeurs irakiens ont enseigné l’ensemble de ces aspects aux futurs membres des forces spéciales.
Pour le sergent Patrick, les instructeurs irakiens de l’ICTS connaissent leur métier sur le bout des doigts : « dès mon arrivée sur le stage, j’ai constaté que les instructeurs de l’ICTS savaient de quoi ils parlaient. Pour les déplacements tactiques, ils connaissent leur sujet après des années de combat partout en Irak. ». Le sergent et les quatre moniteurs ont conseillé les Irakiens sur les déplacements tactiques en partageant leur propre expérience opérationnelle.
Une mise en commun de savoir-faire
Tout en s’adaptant à la manière de faire des Irakiens, le sergent leur a aussi permis d’affiner la partie pédagogique. C’est aussi par ces conseils que l’instruction devient de plus en plus efficace.
Les échanges entre les instructeurs irakiens et français ont contribué à une formation de qualité. Grâce à une connaissance renforcée du terrain, des missions et des matériels des instructeurs irakiens et valorisée par les apports des instructeurs français, les futurs commandos de l’ICTS sont prêts à réaliser leurs futures opérations spéciales contre Daech dans les meilleures conditions.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense