Pendant quatre semaines, la Task Force (TF) Narvik a dispensé un stage de Combat Corps à Corps de haute intensité (C4) à l’Académie des forces de contre-terrorisme irakiennes. L’objectif est de former au combat rapproché des cadres irakiens capables d’instruire, à leur tour, leurs soldats. Cette formation a été mise en place pour répondre à un besoin exprimé par le commandement des forces de contre-terrorisme irakiennes, qui souhaite doter ses troupes des meilleures techniques en matière de combat rapproché.
Plus qu’une somme de techniques, le C4 est une approche offensive du combat qui donne au soldat des réflexes pour dominer l’adversaire en combat singulier. A l’apprentissage des techniques s’ajoute la transmission des savoir-faire pédagogiques qui permettront aux futurs moniteurs d’instruire leurs hommes.
Les cours sont dispensés par deux sous-officiers de la TF Narvik qui enseignent les postures pédagogiques et la gestion de situations opérationnelles. Tous deux ont été qualifiés par le centre national d’entraînement commando (CNEC) et partagent à présent leurs savoir-faire pour accroitre les capacités de leurs homologues. « On doit faire en sorte que les soldats s’approprient la technique pour se battre comme l’exigeraient des missions extrêmes. En parallèle, on leur transmet les outils pédagogiques pour leur permettre de conduire eux-mêmes ce type de séances » détaille le sergent Clément.
Une synthèse de fin de stage permet de mesurer leurs progrès. Chaque stagiaire irakien est évalué sur sa capacité à restituer les techniques et à dispenser un cours, conditions nécessaires pour l’obtention du diplôme « moniteur C4 ». Au-delà du diplôme, ce savoir-faire acquis représente une expertise directement exploitable dans les opérations des forces de contre-terrorisme irakiennes, toujours engagées dans la lutte contre Daech en Irak.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense