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Chammal : focus sur une cellule renseignement

Mise à jour  : 20/02/2018

Dans le cas d’une mission de reconnaissance au-dessus d’une zone de conflit, le rôle d’une cellule de renseignement d’origine image d’un escadron de chasse est de répondre aux questions posées par les décideurs. Pour ce faire, plusieurs jours sont nécessaires à l’ensemble du personnel renseignement en amont pour préparer le vol, ainsi qu’en aval afin d’analyser les images recueillies.

La demande leur parvient du CAOC (Combined Air Operations Center), basé à Al Udeid au Qatar, qui est chargé de la planification et de la conduite des missions de l’ensemble des moyens aériens de la coalition contre Daech. Concrètement, ils reçoivent la liste de l’ensemble des points d’intérêt que la nacelle de reconnaissance des Rafale doit photographier. Chaque objectif à couvrir est matérialisé par une coordonnée géographique et un rayon. Le type de renseignement recherché au sein de ce secteur peut concerner des combattants, des armements, des véhicules ou encore des dépôts logistiques.

« Un renseignement a toujours une date de péremption », indique le lieutenant Arnaud, officier renseignement déployé dans le Golfe arabo-persique pour l’opération Chammal. En fonction de la demande exprimée, c’est à la cellule renseignement d’établir les éléments prioritaires, qui seront traités dès le retour de mission des appareils. Durant les jours qui suivent un vol, les quatre interprètes image passent au crible l’ensemble des images recueillies afin de les « habiller », c’est-à-dire d’y pointer les éléments recherchés par la Coalition. Cette phase de production du renseignement est complétée par le travail des officiers renseignement qui analysent les informations, avant de les diffuser vers les demandeurs.

En amont du vol, ces derniers informent les pilotes de l’environnement dans lequel ils vont évoluer et détaillent les éventuelles menaces. « Le relationnel au sein de l’escadron est capital dans notre métier » selon le lieutenant Arnaud. Au quotidien, « l’aspect management d’équipe est un des gros atouts de cette fonction » indique-t-il, alors que plus de dix personnes forment la cellule renseignement. Selon lui, c’est en multipliant les expériences en opération extérieure que l’on acquiert une certaine « épaisseur » afin de gérer au mieux le personnel dans un contexte intense. Des occasions qui ne manquent pas, étant donné que sa spécialité est une des plus sollicitées pour être déployée en opération.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit des forces de sécurités irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense