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CHAMMAL : Expertise de la cellule de lutte contre les engins explosifs improvisés

Mise à jour  : 21/12/2018

Mercredi 14 novembre, une délégation de la cellule de lutte contre les engins explosifs improvisés (Counter-IED ou C-IED) de l’état-major de l’Operation Inherent Resolve (OIR), s’est entretenue avec le général Ahmed, conseiller génie de la 6e division d’infanterie irakienne (6e DIV). Cette rencontre participe à la mission générale Advise and Assist, (formation et conseil) de la coalition au profit de la 6e DIV. Et dans le cadre de l’opération Chammal, volet français d’OIR, c’est la Task Force (TF) Monsabert qui réalise ce type de mission.

Le général Ahmed a accueilli la coalition et le commandant de la TF Monsabert, marquant son hospitalité avec le traditionnel Chaï, thé sucré symbole de bienvenue au Moyen-Orient. Mais c’est une rencontre de travail qui aujourd’hui rassemble les représentants de toutes ces nations : « L’objectif de cette entrevue est d’obtenir le maximum d’informations pour pouvoir répondre aux besoins de l’armée irakienne. Nous cherchons à comprendre précisément comment sont menées les opérations pour envisager ensemble ce qui pourrait être amélioré » explique le lieutenant-colonel Blaise, adjoint opérations et entraînement de la cellule C-IED de la coalition. Ces échanges constructifs mettent l’accent sur la très bonne coopération bilatérale entre les forces armées. Cette rencontre s’est poursuivie par une visite au bataillon du génie irakien, durant laquelle la coalition a constaté la qualité des formations dispensées par la TF Monsabert et du matériel dont dispose l’armée irakienne « On retrouve dans leur salle de cours du matériel fourni par la coalition. Il a vocation à améliorer l’instruction des militaires irakiens. Exemple avec ces engins explosifs inertes qui permettent d’approfondir l’étude des munitions. Leur salle de cours est très bien aménagée et bien dotée. » observe avec satisfaction le lieutenant-colonel David, officier américain en charge des opérations de la cellule C-IED.
Au sein de la cellule du lieutenant-colonel Blaise, une dizaine de spécialistes apportent leur expertise des IED pour développer les capacités des Irakiens dans ce domaine pointu. Ils planifient avec eux les programmes d’instruction et accompagnent les différents contingents de la coalition qui réalisent les formations au profit de l’armée irakienne sur le terrain. Ce jour-là, la coalition a abordé avec le général Ahmed plusieurs thèmes dont le déroulement des stages, la planification des formations et l’importance de la chaine d’exploitation. « En Irak, ce sont quatre à cinq IED qui explosent chaque jour. » rappelle l’officier français. Il s’agit de faire preuve de pédagogie et de proposer les bons outils qui facilitent les missions de l’armée irakienne. « Par exemple, promouvoir la chaine d’exploitation C-IED est un véritable enjeu pour la récupération de preuves et d’indices sur les IED. Conserver et analyser davantage les composants qui peuvent contenir des empreintes digitales augmenterait les probabilités d’arrestation des fabricants d’IED des groupes terroristes » poursuit-il.
La cellule de lutte C-IED rencontre régulièrement ses interlocuteurs du ministère de la Défense et de l’Iraqi Army Bomb Disposal School (IABDS), école irakienne spécialisée dans la neutralisation d’engins explosifs (Explosive Ordnance Disposal – EOD). Elle a un rôle de conseiller et a pour mission de développer la capacité opérationnelle des Irakiens à combattre les engins explosifs, de l’état-major jusqu’au soldat sur le terrain.
Force de proposition pour améliorer les procédures existantes, l’équipe de la coalition termine par présenter au général Ahmed un nouveau support pour uniformiser les comptes rendus de découvertes d’IED. « Le développement de ce type d’outil est important. Il est très bien car il est très complet, je le diffuserai au sein de mes unités et je remercie la coalition de nous proposer ce type de document » apprécie aussitôt le général. S’adapter à son interlocuteur est indispensable, il faut rester à son écoute et encourager les retours d’expérience. Il existe une coordination pérenne et efficace entre la Task Force Monsabert qui met en œuvre les formations C-IED, l’armée irakienne qui mène les opérations contre Daech et ses homologues et l’état-major de la coalition qui s’assurent de répondre aux besoins des Irakiens.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense