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CHAMMAL : Exercice d’extraction d’un pilote de Rafale sur la base aérienne projetée au Levant

Mise à jour  : 17/02/2021

À la nuit tombée, le détachement sécurité incendie et sauvetage de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant a organisé un exercice d’extraction de pilote sur Rafale.

L’aéronef avec à son bord le pilote blessé est positionné au niveau du brin d’arrêt. Il faut quelques minutes seulement aux secours pour arriver sur place et commencer la manœuvre.

En effet, les barrières d’arrêt ainsi que les brins d’arrêt sont des systèmes de sécurité sur les pistes qui permettent à un avion de chasse de s’arrêter en cas de problème de freinage, ou éventuellement un posé trop court. Les Rafale sont équipés d’une crosse pour accrocher ce brin d’arrêt. Ce type d’entraînement est très important, car ce n’est pas rare qu’un avion se trouve dans cette situation. De plus, lors de ce type de poser le pilote peut subir un choc important et ressentir des douleurs cervicales et/ou dorsales et c’est pourquoi le service médical est aussi présent sur place.

Mais les secours ne sont pas les seuls sur la plateforme ce soir-là, les fusiliers commando sont chargés de sécuriser la zone pour empêcher quiconque d’y pénétrer, les gendarmes de la prévôté sont là pour constater l’incident tandis que l’équipe crash prendra l’aéronef en compte après la sécurisation par les pompiers. Enfin, les Foxy (contrôleurs) restent attentifs aux mouvements des aéronefs dans le ciel, car si l’un d’entre eux était amené à se dérouter, il faudrait évacuer le taxiway en quelques minutes pour laisser place à l’atterrissage de ce dernier.

La lieutenant Élise à la tête du dispositif nous en dit un peu plus sur la préparation :

« L’organisation de ce type d’exercice demande une préparation en amont. Nous intervenons sur une base opérationnelle, il faut donc s’assurer que les conditions pour occuper la piste soient réunies et que tous les intervenants soient disponibles au moment de l’exercice. De plus, le critère de nuit était voulu. C’est une contrainte supplémentaire qui demande la mise en place d’un éclairage sur zone et d’évoluer en nocturne sur la plateforme. Cela permet d’entraîner les équipes dans des conditions plus délicates. »

Fréquemment mises en place, ces manœuvres se veulent le plus proche possible de la réalité pour habituer les différents acteurs à travailler ensemble dans un même but, le sauvetage du pilote et la sauvegarde de son appareil.

                    

             

          

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région, car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA