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CHAMMAL : Exercice d’engagement du brin d’arrêt

Mise à jour  : 06/03/2019

Le 28 janvier, un F-15 américain a procédé dans le cadre d’un entrainement à l’engagement des deux brins d’arrêt de la piste de la base aérienne projetée au Levant. Une certification annuelle obligatoire, fruit d’une coopération entre Jordaniens, Américains et Français.

Le brin d’arrêt est un câble tendu en travers de la piste qui permet de stopper un avion de chasse dans l’impossibilité de s’arrêter par ses propres moyens sur la longueur de piste disponible (atterrissage d’urgence, panne de freinage, vitesse trop élevée en fin de bande). Sur la base aérienne jordanienne, ce système de brin d’arrêt mobile est mis en place par les Américains. Il a vocation à arrêter un aéronef d’une masse allant jusqu’à 31 tonnes lancé à une vitesse maximale de 330 km/h, pour une distance d’arrêt de 382 mètres maximum. Pour ce faire, les avions doivent accrocher le brin en fin de bande avec la crosse de l’appareil. Il permet ainsi de ralentir l’avion dans de bonnes conditions pour l’appareil et le pilote.

L’avion américain rejoint le point d’arrêt de la piste 31 afin de simuler un décollage. Il prend progressivement de la vitesse. Brutalement, il effectue un freinage, sort la crosse puis engage le brin d’arrêt situé en fin de bande. Le système d’arrêt d’urgence fonctionne et stoppe l’appareil.

Cet exercice annuel programmé depuis plusieurs semaines, a permis de certifier les deux brins. C’est sur cette piste que décollent tous les jours, les Rafale français en mission dans le cadre de l’opération Chammal. C’est également la plateforme de déroutement des avions américains de la base voisine.

Cette certification était donc indispensable pour garantir la sécurité des équipages. Il représente un élément de sécurité indispensable en cas de panne au décollage ou à l’atterrissage.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense