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CHAMMAL : Exercice « crash » en zone voisine d'aérodrome

Mise à jour  : 17/03/2021

Prête à répondre de façon optimale à toutes les éventualités pouvant relever de la sécurité de ses installations et de son personnel, la Base aérienne projetée (BAP) au Levant organise fréquemment des exercices de différentes natures. Fin février, un exercice majeur a eu lieu sur la BAP, un « crash » en Zone voisine d’aérodrome (ZVA).

« Collision du Rafale avec des volatiles, extinction des deux réacteurs, éjection de l’équipage, un pilote et un navigateur » : tels sont les premiers éléments transmis par la contrôleuse aérienne de la BAP. Le décor posé et l’alerte donnée, l’exercice peut commencer. Alors qu’un Poste de commandement de crise (PC crise) est activé sur la BAP, l’Ensemble de secours aéronautique (ESA) se réunit au pied de la tour de contrôle, point de rassemblement en cas d’accident aérien. L’ESA correspond à l’ensemble des acteurs à même d’intervenir dans de telles circonstances : le Détachement sécurité incendie sauvetage (DETSIS), l’équipe médicale de la BAP, le Détachement protection (DETPRO), l’équipe Explosive ordnance disposal (EOD) et le photographe, « Pixel », dont les clichés seront indispensables à titre de preuves dans le suivi post-accident.

Impulsé par le Commandant des opérations de secours (COS), le commandant du DETSIS, le convoi se dirige vers l’épaisse fumée noire qui se dégage à l’horizon. Une fois arrivé sur le lieu du « crash », le périmètre est sécurisé. Les pompiers de l’air interviennent sur l’incendie pour circonscrire les flammes qui s’échappent de l’aéronef. Tel un chef d’orchestre, toujours en relation avec le PC crise, le COS coordonne l’ESA depuis son Poste de commandement avancé (PCA) et tout se met en place rapidement. L’un après l’autre, le pilote et le navigateur éjectés sont retrouvés à quelques centaines de mètres de la carlingue du Rafale encore fumante. Les blessés sont pris en charge par les pompiers et par l’équipe médicale qui mettent en œuvre tout leur savoir-faire. Pendant ce temps, les prévôts de la BAP, arrivés sur place, entament leur enquête judiciaire. Le Rafale étant équipé d’armement, l’équipe EOD intervient afin d’assurer la sécurisation pyrotechnique de la zone. Plus tard, après l’évacuation des blessés vers un hôpital de la région, la zone entière de l’accident sera bouclée et sécurisée par le DETPRO et ce, jusqu’à l’arrivée du Bureau enquête accident pour la sécurité aéronautique d’état (BEAé).

Du déclenchement de l’alerte à l’intervention des secours, cet entraînement a permis de vérifier la réactivité et la fluidité des secours en cas d’urgence et une meilleure prise en compte du champ d’action de tous les spécialistes mobilisés.

Sens du service, excellence, sont les valeurs que les militaires de la Base aérienne projetée au Levant portent tout haut au quotidien démontrant ainsi leur investissement sans faille au service de l’opération CHAMMAL et dans la lutte contre l’organisation terroriste Daesh.

 

 

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération Chammal se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA